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Un élan pour Montréal

Montréal ne va pas mal.

Mais ne va pas aussi bien qu’elle pourrait aller. Elle a besoin d’un nouvel élan. Un nouveau maire doit y contribuer. Mais il ne peut rien seul. Bonne nouvelle! La société montréalaise semble prête à se mobiliser. En témoignent deux rapports majeurs.

Mardi, le président de la Banque de Montréal (BMO), Jacques Ménard, rendait public Un nouvel élan pour Montréal, un rapport et 10 recommandations issues d’une analyse des succès des métropoles comparables et d’entrevues avec 57 leaders montréalais.

Il y a quelques jours, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) publiait son rapport de consultation sur le Plan de développement de Mont­réal, produit sous l’ancienne administration, mais qui conserve toute sa pertinence.

Montréal a des atouts. En fait, notre ville est en meilleure posture que celles analysées par le Boston Consulting Group pour BMO, dont Pittsburgh, Manchester, Philadelphie, Melbourne et Seattle, qui se sont relevées au terme d’un déclin destructeur.

Montréal est une métropole culturelle et créative reconnue, elle dispose d’un réseau universitaire réputé dans le monde, elle est un leader dans certains secteurs économiques. Mais elle a du mal à transformer ses forces en croissance économique.

L’une d’entre elles, nous apprend l’OCPM, est le capital social qui se cache dans le dynamisme de sa société civile. La Ville peut compter sur des citoyens et des organisations qui l’aiment. Cet amour doit désormais produire de la prospérité.

Car à cet égard, sur un ensemble d’indicateurs économiques, Montréal fait moins bien que les autres grandes villes canadiennes: revenu par habitant, taux de diplomation universitaire, chômage. Faire mieux est nécessaire.

Les deux rapports énumèrent des recommandations, dont plusieurs sont déjà envisagées par la Ville. Développer le transport collectif pour lutter contre les changements climatiques, assurer l’accès au logement pour les familles et les aînés, appuyer des leaders de calibre international, savoir retenir à Montréal les talents qu’elle attire, entre autres dans ses universités.

Une certaine sagesse populaire veut que l’on définisse des priorités. Mais une ville est un écosystème complexe. Il faut prendre garde à confondre simplisme avec simplicité.

Le groupe réuni par Jacques Ménard, dont le noyau est identifié à la communauté d’affaires, est prêt à se mobiliser. L’OCPM insiste sur le rôle de la société civile. Un premier défi consiste à établir des passerelles entre les deux. Il y a un clivage à Montréal entre l’univers social et l’univers économique. Sans dialogue entre eux, l’entreprise est vouée à l’échec.

L’autre défi est que toutes ces bonnes volontés soient canalisées autour d’une direction commune. C’est le maire, appuyé par son administration, qui peut jouer ce rôle. La société civile est essentielle. Elle ne peut se substituer aux institutions légitimes. Les circonstances semblent favorables au succès. Restons attentifs.

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