Azur fait son entrée à la STM
La Société de transport de Montréal (STM) a reçu, lundi, la première voiture de métro Azur.
Chaque jour, la STM recevra par camion un élément supplémentaire en provenance de l’usine de La Pocatière. «À ce rythme, on aura assemblé le premier train [formé de neuf voitures] vendredi de la semaine prochaine», a indiqué Carl Desrosiers, directeur général de la STM, en marge du point de presse.
Une fois les tests terminés à l’atelier d’Youville, les rames de métro seront essayées de nuit sur le réseau avec des sacs de sable pour remplacer les passagers. En tout, les tests s’échelonneront sur huit mois.
Pour les décideurs publics, c’est une bonne nouvelle, car la saga judiciaire entourant le choix du pneu plutôt que des roues d’acier a fait perdre plusieurs mois à la STM. «Avec leur design moderne et leurs nouveaux aménagements, les Azur vont rendre le métro plus agréable à utiliser, une étape incontournable pour hausser encore l’utilisation du transport en commun», a déclaré le maire Denis Coderre.
Le président du CA de la STM, Philippe Schnobb, s’est félicité que leur budget de 2,4G$ n’ait jusqu’ici pas été dépassé. Outre les 468 voitures (52 trains) qui coûteront 1,2G$, une somme équivalente a été prévue pour les travaux de limage de certains tunnels, le rehaussement du devant des quais pour les handicapés, la construction d’un simulateur de conduite, la formation du personnel et la modernisation des garages.
Les Azur sont 5% plus lourdes (240 tonnes) que les anciennes voitures. Si l’on ajoute les quelque 100 passagers supplémentaires qui pourront monter à bord, la demande en électricité sera nettement supérieure. Pour éviter de faire sauter le disjoncteur, la STM devra donc paramétrer ses logiciels différemment afin de programmer des démarrages moins vigoureux et donc moins énergivores à chaque départ en station.
«Et comme les Azur ont une très bonne capacité de récupération de l’énergie générée au freinage, cela pourrait peut-être même permettre de dépenser moins d’énergie», lance Christophe Lhomel, ingénieur et membre du Bureau d’acquisition des Azur.
Cette récupération d’énergie devrait permettre de faire baisser la température de l’ordre de 2 degrés celcius sur le réseau, estime-t-il, encore au conditionnel. En station, où l’énergie des freinages a encore plus d’impact, la baisse serait encore plus sensible. De quoi rassurer ceux qui demandent la climatisation du métro.
Que faire des MR-63?
Les vieilles MR-63, présentement utilisées sur la ligne verte et qui seront remplacées par les MR-73 de la ligne orange lorsque les Azur auront toutes été livrées, seront cédées ou recyclées.
«On a reçu des demandes de la part de restaurants, pour des kiosques et même pour des habitations», indique Carl Desrosiers. Chose certaine, les vieilles MR-63 ne pourront pas être immergées sous l’eau comme celles de New-York où elles font le bonheur des plongeurs et des coraux, car elles ne sont pas faites en acier inoxydable!