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Bientôt plus d’aires protégées à Montréal

Photo: Ryan M. Bolton/collaboration spéciale

Montréal disposera vraisembla­blement d’ici Noël de 6 hectares supplé­mentaires d’aires de conservation. Cela contribuerait à la protection d’une espèce de tortue vulnérable.

C’est Noël avant l’heure pour les écologistes. En marge d’une réunion stratégique des membres de Conservation de la nature Canada (CNC), les responsables de l’organisme ont indiqué qu’une transaction était en cours en vue d’acquérir et de protéger 6 hectares le long du lac des Deux-Montagnes, sur un kilomètre de rive.

«On trouve notamment dans cette zone un important site d’hivernage et de ponte de la tortue géographique, une espèce vulnérable», a indiqué Joël Bonin, biologiste et vice-président de l’organisme au Québec. En 1998, M. Bonin avait déjà écrit un rapport sur la situation de la tortue géographique au Québec. Il écrivait alors que la pose d’émetteurs sur les femelles avait permis de découvrir la présence d’un important site d’hivernage à l’embouchure de la rivière des Prairies.

Comme les nouvelles terres à protéger seraient adjacentes à un écoterritoire existant, tout porte à croire qu’il s’agit des vastes terrains à l’ouest de L’Île-Bizard. L’organisme ne peut toutefois pas être plus précis avant que le financement de l’opération soit bouclé et que la transaction soit complétée, «probablement d’ici Noël».

Du côté de la Ville, on indique qu’un projet de paysage humanisé est à l’étude pour l’ouest de L’Île-Bizard. «Il s’agit d’une catégorie d’aire protégée particulière, puisqu’elle reconnaît que l’interaction entre les hommes et la nature a produit un territoire avec des valeurs écologiques et culturelles remarquables et que le maintien des activités humaines est nécessaire à la protection de ce territoire», explique Renée Pageau en faisant référence aux terres agricoles de cette île du nord-ouest de Montréal.

Ce ne serait pas la première acquisition de CNC au Québec. L’organisme qui gère une enveloppe fédérale au Canada a déjà permis l’acquisition et la sauvegarde de 38 600 hectares de forêts, milieux humides et littoraux en partenariat avec des donateurs privés et les municipalités de la province.

Les zones de conservation québécoises de CNC ne représentent que 3,6% des 1,1 million d’hectares protégés par l’organisme depuis 50 ans au Canada. «C’est parce qu’au Québec, les terres que nous avons choisi de protéger sont situées dans le sud de la province, où elles sont plus petites et plus morcelées», explique John Lounds, président de CNC.

À travers une quinzaine de transactions, CNC a ainsi récemment pu créer un corridor permettant entre autres aux lynx de passer entre le parc Forillon et le parc de la Gaspésie.

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