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Blocage à la raffinerie Suncor à Montréal-Est

Photo: Yves Provencher/Métro
Rédaction - La Presse Canadienne/Métro

MONTRÉAL-EST, Qc – Quatre citoyennes ont entrepris mardi matin de bloquer l’accès à la raffinerie de Suncor à Montréal-Est.

Par leur geste, elles ont ainsi voulu exprimer leur indignation envers le projet d’inversion de la ligne 9B d’Enbridge qui devrait acheminer du pétrole brut de l’Alberta.

Vers 13h30 mardi, les policiers avaient délogé la dernière manifestante. L’opération s’est fait dans le calme. Les pompiers ont dû intervenir dans le cas de la dernière manifestante enchaînée, puisqu’elle s’était barré le cou à la porte à l’aide d’un cadenas de vélo. Les pompiers ont scié le cadenas en prenant soin de ne pas la blesser. Les quatre manifestantes seront rencontrées par des enquêteurs et feront vraisemblablement face à des accusations de méfait.

D’après ce que rapportait Radio-Canada mardi, les travaux nécessaires à l’inversion du désormais fameux pipeline seraient sur le point d’être terminés, et le début de l’inversion était prévue pour début novembre.

Par contre, dans une lettre ouverte publiée dans La Presse mardi en réponse aux inquiétudes de la Communauté métropolitaine de Montréal quant au non-respect des conditions établies par l’Office nationale de l’énergie (ONÉ) pour permettre à Enbridge d’inverser le flux, le président, Peter Watson, émettait certaines réserves.

D’après lui, Enbridge n’a pas pu démontrer qu’elle respecte la condition 16, soit l’installation de vannes sur le pipeline aux principaux points de franchissement des cours d’eau, qui permettent d’interrompre le flux lors de situations d’urgence. Enbridge doit démontrer qu’elle a rempli cette condition au moins 90 jours avant de demander la permission d’aller de l’avant avec le renversement, selon M. Watson.

Dans un courriel adressé à Métro, Enbridge a confirmé que l’ONÉ avait demandé des renseignement supplémentaires avant de donner son aval au renversement. «Il est probable que cela reportera la date de mise en service du projet, mais il est trop tôt pour spéculer sur la durée de ce retard, a affirmé Eric Prud’homme, chef principal des affaires publiques chez Enbridge. Nous nous engageons à satisfaire aux exigences du de l’autorité de réglementation et sommes confiants que nous serons en mesure de le faire.»

Les activistes s’étaient enchaînées à quatre des cinq entrées de la raffinerie pour bloquer l’accès et ainsi les travaux de la raffinerie, selon Corinne Trubiano, une activiste qui participait à la manifestation et dont les chaînes ont été coupées peu après l’arrivée des travailleurs, tôt mardi matin.

Selon Mme Trubiano, les quelque 20 policiers sur place tentaient de convaincre les trois activistes toujours enchaînées de quitter les lieux. Une des activistes était perchée sur un trépied, tandis que les deux autres étaient toujours enchaînées à des portes.

«Nous voulons protester contre l’industrie des sables bitumineux, une industrie qui ne profite finalement à personne», a déclaré Mme Trubiano.

Une autre des activistes sur place, Alyssa Symons-Bélanger, enchaînée à une porte, a expliqué qu’il était encore temps de s’opposer à ce projet.

Les activistes déplorent que les citoyens n’aient pas été consultés et invitent la population à résister au projet.

Elles soutiennent que les citoyens du Québec s’opposent au transport du pétrole des sables bitumineux et réclament un arrêt immédiat de leur exploitation.

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