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Montréal mettra fin aux ententes avec ses 18 CLD

Photo: Archives Métro

La Ville de Montréal mettra fin, le 31 mars prochain, aux ententes de financement qui la lie aux Centres locaux de développement (CLD) sur son territoire.

Les élus de la Ville ont adopté cette disposition au conseil municipal, lundi, à 35 voix contre 23.

Les CDEC sont aussi concernées par cette décision puisque que plusieurs ont en plus la mission d’un CLD.

Lorraine Pagé, chef du Vrai changement pour Montréal, les élus de Projet Montréal, Richard Deschamps et Benoît Dorais, chef de Coalition Montréal, se sont toutefois positionné contre la fin de ces ententes avec les CLD.

Normalement, les ententes de financement sont renouvelées tacitement chaque année, sauf si un avis est transmis trois mois à l’avance. «Compte tenu des changements en voie d’être adoptés au développement économique local et régional, le présent dossier propose la mise en œuvre des procédures prévues aux ententes afin d’éviter leur tacite reconduction», peut-on lire dans les documents remis aux élus.

«Je pense qu’on va vite avec la fin des ententes, a confié Benoît Dorais, chef de Coalition Montréal. Il ne faut pas brusquer le jeu. Je ne pense pas que la solution soit de se résigner à ce que l’enveloppe soit coupée de moitié», a indiqué M. Dorais, qui reconnait que le système des CLD/CDEC peut être amélioré «en ne jouant pas à 100% le jeu du gouvernement du Québec».

Dans son projet de loi 28 présenté en novembre, le gouvernement du Québec prévoit en effet faire des économies substantielles dans le développement économique local et impose une nouvelle carte territoriale partagée entre les Corporations de développement économique communautaire (CDEC) et les CLD de Montréal.

«[Le projet de loi 28], j’appelle ça une opportunité, a répliqué le maire de Montréal, Denis Coderre. Le développement économique n’est pas fini. On dit qu’il faut nécessairement un regroupement de l’ensemble des CLD/CDEC pour qu’on puisse augmenter leur efficacité», a dit le maire en précisant qu’il n’était toutefois pas d’accord avec le regroupement fait par le gouvernement dans son projet de loi et souhaite le refaire.

Denis Sirois, du la CDEC du Centre-Nord, espère maintenant que les services offerts aux entrepreneurs pourront être maintenus au-delà du 1er avril, quelque soit le plan de reconfiguration du réseau qui sera retenu. «C’est notre objectif», a-t-il dit à Métro.

Après l’étude du projet de loi en commission parlementaire, la Ville de Montréal devrait obtenir plus d’informations sur les intentions du gouvernement et devrait pouvoir prendre une décision «quant à l’utilisation de la contribution municipale qu’elle alloue au développement économique locale».

L’opposition officielle à la Ville de Montréal, Projet Montréal, avait déposé au conseil municipal de novembre une motion «pour assurer la pérennité des CLD et CDEC».

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