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Le Québec dans le monde: Montréal, une ville virtuelle?

Photo: collaboration spéciale

Chaque semaine, Influence Communication surveille et analyse pour Métro la couverture internationale du Québec dans 160 pays du monde et en 22 langues.

Depuis déjà plus d’une décennie, les cinéphiles québécois peuvent reconnaître les paysages de Montréal dans plusieurs productions américaines. Les tournages se succèdent dans la métropole et génèrent des retombées économiques inespérées pour la ville. Et les amateurs de cinéma ne sont maintenant plus les seuls à pouvoir redécouvrir Mont­réal à l’écran. Depuis quelques années, l’industrie du jeu vidéo a pris la ville d’assaut. Que ce soit dans Assassin’s Creed 4: Black Flag ou dans Deus Ex: Human Revolution, les joueurs peuvent maintenant évoluer virtuellement dans Montréal.

Si, au Québec, nous parlons souvent de Montréal comme d’une plaque tournante de cette industrie en Amérique du Nord, qu’en est-il de son image à l’international? Y a-t-il des retombés médiatiques qui justifient ce titre autoproclamé?

Il faut bien l’avouer, le lien entre Montréal et les grandes entreprises du jeu vidéo ne génère pas de frénésie médiatique. En fait, seulement quelques studios donnent de la visibilité à Montréal sur la scène internationale.

Ubisoft Montréal, loin devant
L’entreprise obtenant la plus grande médiatisation est Ubisoft Montréal. Au cours des 12 derniers mois, 562 articles provenant de grands quotidiens internationaux ont parlé de l’entreprise d’origine française. On ne s’étonnera pas de constater que 16,5% de cette couverture provenait de la France.

Deux autres grands studios tirent leur épingle du jeu et passent le cap de la centaine d’articles: EA Mont­réal (Electronic Arts), avec 356 articles, et Warner Bros. Montréal, avec 202. Finalement, Bioware Montréal et Eidos Montréal ferment la marche, avec une cinquantaine d’articles chacun. Comment peut-on expliquer une telle domination d’Ubisoft?

Tout d’abord, la sortie de jeux vidéo génère une grande visibilité médiatique pour les studios. Ainsi, un grand développeur comme Ubisoft Mont­réal, qui a conçu plusieurs succès commerciaux au cours des derniers mois (Far Cry 4, Assassin’s Creed Unity, Tom Clancy’s Rainbow Six Siege, etc.), obtient plus de couverture médiatique que ses compétiteurs, qui ont été beaucoup moins actifs. En contrepartie, un studio qui agit à titre de sous-traitant pendant le développement d’un jeu n’obtiendra pas vraiment de reconnaissance pour son travail. Seul le développeur principal sera nommé. Ensuite, les incitatifs financiers accordés par le gouvernement du Québec ont engendré une certaine attention dans les médias français. Les studios comme Ubisoft Montréal et Gameloft ont donc profité de plus de retombées médiatiques. Il reste à voir si les recommandations du rapport de la commission Godbout concernant ces avantages fiscaux seront prises en compte dans le budget du gouvernement Couillard.

Si ces incitatifs fiscaux sont reconduits ou bonifiés, il ne faudra pas s’étonner de voir nos héros virtuels favoris continuer à évoluer dans notre ville.

Top 5
Répartition géographique de la couverture médiatique d’Ubisoft Montréal (en excluant le Canada) :

  • France : 16,49 %
  • États-Unis : 13,07 %
  • Grande-Bretagne : 8,54 %
  • Inde : 2,49 %
  • Australie : 1,96 %

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