Soutenez

Sauveteurs d’animaux à la rescousse

Des centaines d’animaux sont abandonnés chaque été lors des déménagements à Montréal. Toute l’année cependant, des groupes citoyens s’organisent sur les réseaux sociaux pour accueillir, soigner et placer ces chats et chiens, souvent sauvés in extremis d’horribles conditions.

Katty Brisson a déjà fait trois heures de route en pleine nuit pour sauver un chaton à la colonne vertébrale fracturée. Celle qui dort toujours avec son cellulaire avait reçu un appel d’urgence pour ce sauvetage, comme elle en réalise plusieurs fois par semaine.

«Le sauvetage, c’est un combat que j’ai décidé de mener et que je gère avec mon travail quand je suis capable. Si j’ai une urgence, j’ai mes familles d’accueil pour m’aider», raconte-t-elle, de retour du vétérinaire, alors que de petits chatons miaulent à l’arrière de sa voiture.

L’une des responsables de la page Facebook Code rouge chats, elle consacre de 30 à 40 heures par semaine à la gestion des sauvetages, ainsi qu’aux animaux qu’elle supervise en famille d’accueil. Sa formation en soins vétérinaires, elle l’a suivie «sur le tas», alors qu’elle travaillait comme assistante en chirurgie animale pendant huit ans. Des dévoués comme elle, il y en aurait plusieurs centaines rien que sur l’île de Montréal, s’impliquant à divers degrés dans le sauvetage d’animaux.

L’objectif commun de ces groupes de sauvetage? Accueillir, rééduquer et trouver une famille aimante aux chiens et chats. Tous passent par le vétérinaire pour recevoir des soins de santé. «Ça me coûte 10 000$ de ma propre poche rien qu’en soins vétérinaires cette année», raconte Katty Brisson. Coûteuse, mais essentielle, cette étape vise à remettre sur patte les animaux, mais aussi à les stériliser afin de prévenir la surpopulation animale et éviter les abandons.

De nombreux défis

Cependant, ne s’improvise pas sauveteur qui veut. «Les gens sont parfois super bien intentionnés, mais n’ont pas d’expérience. Ça finit souvent en désastre, car ils n’ont pas de formation ou n’ont pas bien évalué les besoins de l’animal. Ils ne savent pas comment le soigner», explique Isabelle Audette, une des responsables de la page Code rouge chiens.

Grâce à sa formation professionnelle, ses cours en comportement canin et ses 10 ans d’expérience en chenil, Isabelle Audette connaît les difficultés de ce type de bénévolat. Elle ne fait d’ailleurs affaire qu’avec des refuges officiels et choisit des familles d’accueil qui ont une réelle expérience avec les animaux. Il en va de la santé même du chien.

Ce travail est réalisé en complémentarité de celui de la Société de prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA), au courant de l’existence de ces groupes.

Les adorables chatons trouveront vite preneur grâce à la structure bien organisée des bénévoles; les chats adultes, ce sera un peu plus long. Katty Brisson réussit à trouver une famille à une centaine de chats par année; du côté de Code rouge chiens, c’est 200 chiens, mais il faut travailler d’arrache-pied pour trouver un maître aux canins délaissés, plus exigeants.

Les animaux sont vendus à une famille soigneusement sélectionnée. «Plutôt que de prendre un chiot pour lequel tout est à faire, pour seulement 350, 400$, tu peux adopter un chien parfaitement éduqué, évalué, et tu sais qu’il est pour toi, conseille vivement Isabelle Audette. Pour moi, il n’y a aucun doute!»

Qui contacter

Si vous repérez un animal abandonné ou blessé, vous pouvez contacter :
Facebook : Les administrateurs des pages de Code rouge chats et de Code rouge chiens
SPCA : 514-735-2711

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.