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Le Noël des réfugiés

La fête de Noël du CACI pour les immigrants. Photo: Isabelle Bergeron


Près de 500 réfugiés ont fêté Noël hier au centre Melkite de Montréal, sur le boulevard de l’Acadie. Cette célébration a été organisée par le Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI) afin qu’ils se sentent intégrés dans leur pays d’accueil.

Le bruit des bombes et la peur du lendemain ont été remplacés par la musique et l’espoir pour les Syriens célébrant leur premier Noël au Québec.

«Ce que je veux, c’est les aider à s’intégrer, et fêter Noël fait partie du processus», explique Anaït Aleksanian, présidente du CACI.

Dès 13 h, des réfugiés de plusieurs origines et de confessions différentes se réunissent pour fêter Noël. Des Camerounais, des Congolais, des Irakiens et, bien sur,
beaucoup de Syriens.

Tous ensemble, ils partagent un repas italien. Puis vient ensuite un spectacle artistique. Toute l’assemblée se met à danser sur des musiques arabe, arménienne, espagnole; il y en a pour tout le monde et pour tous les goûts.

Reem Makkia s’amuse avec son mari et ses trois enfants qui attendent avec impatience l’arrivée du père Noël et la distribution des cadeaux.

«C’est une bonne façon de s’intégrer, mais aussi de rencontrer des gens. J’ai retrouvé des Syriens avec qui on a partagé le vol quand on est arrivés ici.» – Reem Makkia, réfugiée syrienne

Le cauchemar qu’ils ont vécu durant la guerre en Syrie a pris fin en juin dernier grâce au parrainage de son beau-frère, résidant canadien.

«Mon papa est mort en allant au marché. Il y avait une voiture piégée qui a explosé en plein milieu. Notre maison a également été bombardée», explique la mère de famille.

En 2014, ils ont décidé de fuir leur pays. Ils se sont réfugiés au Liban durant un an, le temps de remplir les papiers pour venir vivre à Montréal.

Depuis, ils résident à Saint-Laurent, et les enfants sont scolarisés dans une école de l’arrondissement. Le père de famille a réussi à trouver un travail à temps partiel chez Adonis. Reem, quant à elle, suit des cours de francisation pour pouvoir redevenir coiffeuse, le métier qu’elle pratiquait en Syrie.

Au sujet de l’arrivée massive de Syriens d’ici le mois de mars prochain, cette réfugiée félicite le premier ministre Justin Trudeau et le remercie. «C’est extraordinaire ce que le Canada fait, j’ai eu les larmes aux yeux en voyant la vidéo des enfants canadiens pour souhaiter la bienvenue aux enfants syriens», dit-elle.

Pour contrer les craintes de certains Canadiens qui voient l’accueil des réfugiés d’un mauvais œil, Reem ajoute: «Je ferais tout pour donner une bonne image des Syriens et de l’islam, qui est une religion qui veut dire la paix.»

Cette année, le CACI a accueilli plus de 600 réfugiés. Un chiffre qui augmentera dans les prochains mois, car le centre fait partie des organismes montréalais les plus actifs dans les démarches de parrainage.

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