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Petit guide de survie sur le mont Royal

Photo: Youtube

AVERTISSEMENT: Les Amis de la Montagne, l’organisme chargé de la conservation du Mont-Royal ne recommande pas de réaliser les suggestions ci-dessous sur la Montagne.

Au printemps dernier, nous vous présentions un Petit guide de survie en milieu urbain, fruit des connaissances des itinérants les plus efficaces. Nous récidivons cet hiver avec le Petit guide de survie sur le mont Royal, élaboré grâce aux conseils de l’aventurier Frédéric Dion, qui est de passage à Montréal dans le cadre de la tournée du Festival du film de montagne de Banff. Des conseils qui vous sauveront (peut-être) la vie si vous vous perdez en forêt, ou en cas d’attaque de zombies vous obligeant à vous réfugier sur la montagne!

Le gîte
Pour bâtir un quincy (abri de neige), il faut accumuler un tas de neige tapée d’environ 7pi de haut. L’idée, c’est ensuite de creuser une salle qui soit en hauteur par rapport à l’entrée afin de bénéficier de la loi physique qui veut que la chaleur monte alors que le froid descend. «On peut obtenir une température intérieure entre 0 et -5°C même s’il fait -30°C dehors», indique l’aventurier, qui insiste sur l’importance de creuser une salle en voûte, au risque de voir l’édifice s’effondrer. Ce genre d’incident a déjà coûté la vie à plusieurs personnes. Se fabriquer un abri peut être envisageable dans certains cas précis, comme si une tempête s’annonce, mais ce n’est pas forcément l’option à privilégier quand on est en mode survie, car on gaspille alors beaucoup de temps (compter entre une heure et une journée, selon votre expérience) et on risque de ne pas entendre les secours quand on est tapi sous notre abri, ajoute Frédéric.

Aventurier Frédéric Dion
Le trio gagnant
Couteau, sifflet, briquet sont attachés tous ensemble avec une cordelette bleue, «une couleur qui n’est pas présente dans la nature, ce qui les rend plus visibles si jamais ils tombent de ma poche», confie l’aventurier. Le briquet permet de combattre le froid, «le principal tueur d’une personne perdue en forêt». Il l’a testé, un briquet Bic peut s’allumer un total de 1200 fois, pendant 2 secondes chaque fois. Pour démarrer un feu, on remplace le papier par de l’écorce de bouleau. «Comme l’écorce contient de l’huile, ça s’enflamme plus rapidement», explique Frédéric Dion. On utilise ses deux mains pour arracher des brindilles situées à la base des sapins, car elles permettront d’alimenter le feu et d’obtenir des braises indispensables pour brûler de plus gros morceaux. Le sifflet, c’est pour alerter les secours, «car on perd facilement la voix quand il fait froid et qu’on est fatigué».

Le couvert
Si votre séjour sur la montagne s’éternise, le besoin de manger se fera de plus en plus pressant. Manger un écureuil ne vous semblera plus si saugrenu, et les autorisations gouvernementales normalement nécessaires vous paraîtront futiles. Frédéric a déjà testé l’écureuil lors d’un exercice de survie en forêt boréale. «Ce n’est pas terrible au goût. Il vaut mieux cibler des lièvres, qui sont plus gros et plus faciles à trapper», dit-il. Pour fabriquer un collet de chasse, il faut faire une boucle la plus petite possible avec un fil de métal d’une cinquantaine de centimètres, puis passer le fil dans la boucle pour former un lasso de la largeur d’un poing, qui sera placé à 10 cm de hauteur. «Mais on peut tenir assez longtemps en ne mangeant que de la neige. Il faut juste utiliser notre imagination et prétendre qu’on mange des steaks ou des beignets de neige», affirme Frédéric Dion, qui a déjà fait l’expérience de ne manger que de la neige pendant quatre jours d’aventure hivernale.

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Où le voir à Montréal?
Frédéric Dion sera à l’escale montréalaise du Festival du film de montagne de Banff vendredi et samedi. Il en profitera pour dédicacer son livre Antarctique solo.

Ce printemps, M. Dion octroiera une bourse de 10 000$ à un projet d’aventure. Les participants ont jusqu’au 15 mars pour envoyer leur candidature.

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