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Les commerçants de Saint-Denis perdent leur directeur général

Photo: Catherine Bouchard/ TC Media

Alors que la rue Saint-Denis est en plein travaux et que des voix s’élèvent pour décrier le chantier, la société de développement commerciale de l’artère s’apprête à dire au revoir à son directeur général qui quittera ses fonctions en mars «pour relever d’autres défis».

Le directeur général actuel, Joël Pourbaix, a reçu le prix du gouverneur général en 2015 pour son recueil de poésie «Le mal du pays est un art oublié». Il a remis sa démission pour pouvoir se consacrer, dans la prochaine année, à la rédaction d’un autre livre.

«C’est arrivé soudainement dans ma vie d’écrivain. Je devais faire des choix personnels. Je ne crois pas que ce soit un mauvais moment pour quitter, ça s’inscrit dans la période de transformation de Saint-Denis», indique M. Pourbaix.

Le président de la Société de développement commerciale pignons rue Saint-Denis (SDCPSD), Olivier Gougeon, croit, pour sa part, qu’il n’y a ni bon ni mauvais moment pour ce type de changement.

«On espère embaucher quelqu’un d’ici la mi-février. On va engager la personne qu’il faut. Chose certaine, ça prendra beaucoup de leadership pour amorcer la relance de la rue et lui faire reprendre sa place sur la scène montréalaise. En attendant, Joël demeure en place et continue son bon travail», souligne M. Gougeon.

Est-ce que la rue est aussi mal en point que certains commerçants et citoyens le prétendent?

«Le taux d’inoccupation est au-dessus de 10% et je ne dirai pas que ça va bien. Beaucoup de gens tiennent jusqu’à Noël et puis s’en vont. Il va y avoir d’autres commerces qui vont fermer. Toutefois, certains commerces sur la rue comme Zone, Renaud-Bray et Ulysse ont connu leur meilleur chiffre d’affaires pour le mois de décembre. Ça dépend du modèle d’affaires. Si c’est tributaire des passages sur la rue, c’est sûr que ce sera dur pendant les travaux», indique M. Gougeon.

Ce dernier se montre toutefois optimiste, soulignant que des occasions d’affaires sont possibles avant la relance.

«C’est un bon moment pour négocier son loyer. Ce sera aussi au nouveau directeur général d’attirer des entrepreneurs de qualité», mentionne M. Gougeon.

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