Un projet immobilier pour femmes violentées dans l’est de Montréal
Un projet de construction d’appartements pour victimes de violence conjugale devrait voir le jour dans l’est de Montréal d’ici l’hiver 2017. Le projet est piloté par la Maison Dalauze, un centre d’hébergement pour femmes violentées qui vise à désengorger ses installations affichant présentement un taux d’occupation de 106%.
Le projet immobilier prévoit la construction de huit appartements, soit deux 5 ½, trois 4 ½ et trois 3 ½.
Les femmes qui les occuperont pourront y être hébergées en compagnie de leurs enfants pendant une période maximale d’un an.
Financé par Accès Logis, un programme de la Société d’habitation du Québec, le coût du projet pourrait s’élever à 1,2 M$.
Un besoin à combler
Près de 200 femmes ont dû être refusées à la Maison Dalauze en 2015, faute de place.
«C’est énorme comme chiffre. Nous voulons que cela change, alors nous avons mis nos espoirs dans la construction de ces appartements afin de pouvoir continuer à servir le plus de femmes possible», explique la directrice générale, Danielle Mongeau.
La Maison Dalauze est une ressource d’hébergement d’urgence qui peut recevoir jusqu’à douze personnes à la fois pour de courtes périodes. Mais selon Mme Mongeau, les séjours des femmes s’étirent de plus en plus au-delà du délai normal de trois mois, notamment en raison de l’augmentation du nombre de femmes immigrantes.
«Elles ne sont pas très autonomes, car elles ne connaissent tout simplement pas les ressources qui sont à leur disposition […] Nous devons alors prolonger leur séjour dans nos installations afin de leur permettre de faire une meilleure transition.»
Actuellement, 45 % de la clientèle de la Maison Dalauze est composée de nouvelles arrivantes, comparativement à 12 % en 2006.
À l’attente d’une soumission
Un premier appel d’offres a été lancé à l’automne 2015, mais en raison des soumissions jugées trop élevées par la Société d’habitation du Québec, qui subventionne le projet, l’organisme a dû relancer le processus.
Après avoir revu ses plans à la baisse, un deuxième appel d’offres a été lancé il y quelques semaines. Les nouvelles propositions devraient être connues le 1er mars.
«Je suis confiante que ça va marcher cette fois-ci. Nous avons dû changer beaucoup de choses dans notre projet afin de le rendre moins dispendieux, mais si tout fonctionne comme prévu, les familles auront accès à ces appartements à l’hiver prochain», conclut Mme Mongeau.
Les travaux du projet immobilier devraient commencer au printemps prochain