Les autos en libre-service autorisées au centre-ville
Le réseau de véhicules en libre-service (VLS) sera étendu au centre-ville a annoncé mercredi le maire Coderre. Mais ce sera insuffisant déplore l’opposition.
Dès le mois de juin, cinquante bornes électriques seront disponibles pour des autos en libre-service électriques, mais aussi pour les citoyens qui voudraient recharger leur véhicule. Ailleurs sur l’île, où près de 800 autos à essence de Car2go et Auto-mobile roulent déjà, les autos à essence seront graduellement remplacées par des véhicules électriques entre 2017 et 2020.
«Notre administration est engagée à faire de Montréal la capitale de l’électrification en Amérique du Nord. La consolidation de ce statut passe par l’électrification de nos systèmes de transport», a déclaré le maire Coderre lors de l’annonce. Dès décembre 2016, 15% des VLS devront être électriques. Contrairement à ce qui avait été annoncé l’an dernier, il n’y aura aucune spécificationn concernant l’autonomie des batteries, ni d’obligation que le système de réservation fonctionne avec la carte OPUS.
Au moins 20% des autos devront avoir quatre places. Cela signifie que Car2go, le plus gros joueurs du marché actuellement, pourra rester à Montréal avec ses Smart à deux places si elle remplace en partie ses voitures à essence par des électriques.
Le directeur de Car2go Montréal Jérémi Lavoie a souligné certaines faiblesses dans le plan de la Ville, notamment le choix d’implanter le même nombre de bornes que de véhicules. «S’il y en a trop peu et qu’elles sont concentrées au centre-ville au début, il va y avoir beaucoup de véhicules déchargés à dépanner», selon lui. Il souligne qu’à Amsterdam, où les citoyens peuvent aussi utiliser les bornes, on retrouve trois bornes pour un véhicule électrique.
Du côté d’Auto-mobile, qui compte déjà un certains nombre de véhicules électriques, Marco Viviani indique «apprécier l’effort de la Ville», mais note ensuite que les 800 émissions de vignettes spéciales prévues par la Ville fin 2016 «seront insuffisantes par rapport aux 1025 VLS qui seront sur la route fin juillet». Selon lui, le marché est mûr pour avoir 2 000 autos en libre-service et non pas 1000 tel que prévu par Montréal d’ici 2018.
«L’autopartage est une façon formidable de réduire le taux de motorisation à Montréal. Imposer des quotas n’est pas la bonne façon de faire», a déclaré de son côté Craig Sauvé, porte-parole de Projet Montréal en matière de transport. La Ville répond qu’elle s’ajustera au besoin, si l’engouement est là.
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