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Léo-Paul Lauzon salue l’héritage de Castro

FILE - In in this Feb. 6, 1959 file photo, Cuba's leader Fidel Castro speaks to a crowd during his triumphant march to Havana after the fall of the Batista regime. Former President Fidel Castro, who led a rebel army to improbable victory in Cuba, embraced Soviet-style communism and defied the power of 10 U.S. presidents during his half century rule, has died at age 90. The bearded revolutionary, who survived a crippling U.S. trade embargo as well as dozens, possibly hundreds, of assassination plots, died eight years after ill health forced him to formally hand power over to his younger brother Raul, who announced his death late Friday, Nov. 25, 2016, on state television. (AP Photo/File) Photo: The Associated Press

MONTRÉAL — Le professeur québécois et fervent défenseur de la révolution cubaine, Léo-Paul Lauzon, salue l’héritage laissé par Fidel Castro, à ses yeux le «plus grand politicien du siècle dernier».

Au lendemain de la mort du héros national cubain, décédé à l’âge de 90 ans, M. Lauzon s’est remémoré en entrevue à La Presse canadienne sa rencontre avec Fidel Castro, dans les années 90, qu’il qualifie «d’un des plus beaux souvenirs» de sa vie.

Alors qu’il participait à un événement à Cuba pour se prononcer «contre les accords de libre-échange entre l’Amérique du Nord et les pays d’Amérique latine», le proche ami de l’ancien syndicaliste Michel Chartrand a passé tout un après-midi dans la même salle que le leader cubain, voyant agir cet homme «grandiose» et saisissant tout le «magnétisme» autour du personnage.

Ce moment a été immortalisé par une photo de lui en compagnie de Fidel Castro qu’il garde en permanence dans son porte-feuille.

Celui qui enseigne aujourd’hui la comptabilité à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) n’hésite pas à vanter «le grand succès» qu’a été, selon lui, la révolution cubaine menée de front par le «comandante» à la fin des années 50.

De nombreux indicateurs le prouvent aujourd’hui, relève-t-il, notamment les statistiques relatives à l’éducation, la santé, l’espérance de vie, soit «tout ce qui assure à l’individu une égalité des chances et une vraie liberté».

Rejetant les critiques à l’égard de gouvernement qualifié par plusieurs de dictature, M. Lauzon n’a que de bons mots pour le legs laissé par Fidel Castro. Il a notamment souligné le «courage» de l’ancien premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau, qui a tissé un lien d’amitié avec le révolutionnaire malgré l’embargo imposé à l’île des Caraïbes par les Américains.

«Voilà le signe d’un premier ministre canadien qui est vraiment souverain, et qui n’est pas le pantin de gouvernement américain. Je félicite pour ça Pierre Elliott Trudeau et Justin (Trudeau) récemment, de s’être rendu à Cuba.»

La mort de Fidel Castro survient une dizaine de jours après la visite du premier ministre canadien en sol cubain. Alors qu’il était encore un bébé, Justin Trudeau avait rencontré le controversé leader cubain durant la visite de son père.

Le premier ministre canadien n’a pas pu renouveler l’expérience dernièrement, mais a toutefois rencontré l’actuel président cubain et frère du héros révolutionnaire, Raul Castro. Le «lider maximo» avait dû se retirer de la scène politique il y a plusieurs années en raison de son état de santé.

«Quelle simplicité! Il allait vers le monde, se rappelle M. Lauzon. Quelle plume aussi et quel orateur!»

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