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Huntingdon souhaite devenir la «capitale québécoise du cannabis»

Photo: Getty Images/iStockphoto
Mario Pitre - Le Journal Saint-François / TC Media

La renaissance de la ville de Huntingdon passera-t-elle par le cannabis? C’est du moins ce que souhaite le maire André Brunette, en parlant du projet d’usine de transformation de cannabis mis de l’avant par trois promoteurs montréalais.

Ce projet estimé à 25 M$ pourrait voir la construction d’une usine d’une superficie de 25 000 pieds carrés sur un terrain appartenant à la Ville. M. Brunette n’a pas voulu indiquer à quel endroit exactement, afin d’éviter toute forme de spéculation qui pourrait décourager d’autres éventuels investisseurs intéressés à s’installer en périphérie.

L’usine en question serait consacrée à la transformation du cannabis à des fins thérapeutiques. L’extraction de la substance du THC servirait à la fabrication de divers produits tels que des gélules, huiles et onguents, prescrits sous ordonnance, explique-t-il.

Trois hommes d’affaires sont à l’origine de ce projet, François Limoges, Paul Furfaro et Davide Zaffino. «Ce sont des gens très sérieux et rigoureux dans leur approche, estime le maire Brunette. Le projet est déjà très avancé et n’attend que l’octroi d’un permis de Santé Canada

Celui-ci explique qu’une vingtaine de villes québécoises ont été considérées à l’origine pour accueillir ce projet. Les promoteurs ont arrêté leur choix sur Huntingdon, notamment en raison de la capacité de son usine de traitement des eaux et de la disponibilité de main-d’œuvre.

Les promoteurs ont également engagé une firme de lobbyistes afin d’obtenir des appuis financiers du gouvernement du Québec, notamment d’Investissement Québec.

Ils prévoient également tenir deux assemblées d’information (français et anglais) au cours des prochaines semaines à l’intention des citoyens de la région de Huntingdon.

Des emplois bienvenus
Avec la création d’une cinquantaine d’emplois au début, pouvant aller jusqu’à 200 emplois «bien rémunérés», il va sans dire que ce projet d’usine de cannabis suscite de grands espoirs pour les autorités de Huntingdon, une ville qui écope encore des fermetures d’usines de textile survenues en 2005-2006.

«Ça vient changer toute la donne pour nous à Huntingdon, mentionne le maire Brunette. C’est sans compter d’autres investissements qui pourraient découler en périphérie de l’usine.»

L’entreprise Hydropothecary, de Gatineau, fabrique ces fleurs séchées de marijuana, un produit qui possède une teneur de 9,6% en THC. C’est le seul producteur autorisé au Québec pour le moment.

Depuis l’adoption du Règlement autorisant le recours du cannabis à des fins médicales, Santé Canada a octroyé des licences à 41 producteurs, dont 9 en Colombie-Britannique, 24 en Ontario et un seul au Québec, la firme Hydropothecary, de Gatineau.

Le processus d’évaluation demeure très strict. Selon Santé Canada, en date du 31 mars 2017, 1630 demandes ont été reçues, 265 demandes ont été refusées, 414 demandes sont en cours de traitement, 69 demandes ont été retirées et 841 demandes étaient incomplètes et ont été retournées.

L’usine projetée
-Fabrication de sous-produits du cannabis à des fins médicales
-Investissement estimé à 25 M$
-Création possible de 50 à 200 emplois
-En attente d’une autorisation de Santé Canada

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