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Marois veut garantir les places en garderie

TERREBONNE, Qc – La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a promis lundi de geler les tarifs des services de garde à 7 $, jusqu’à ce que le réseau de places en garderies soit complété dans quatre ans.

Mme Marois a affirmé qu’elle privilégiera le développement de centres de la petite enfance (CPE) et de services de garde en milieu familial plutôt que des garderies privées à but lucratif.

L’objectif est de mettre à la disposition des parents un total de 250 000 places à 7 $ par jour d’ici la fin du mandat d’un gouvernement péquiste qui serait élu le 4 septembre, a affirmé Mme Marois lors d’une conférence de presse.

Les libéraux ont prévu les budgets pour atteindre 235 000 places d’ici 2015-16 et les péquistes bonifieraient cette offre par l’ajout de 15 000 places supplémentaires, de manière à compléter le réseau de garderies subventionnées.

La chef péquiste a aussi promis d’adapter les heures d’ouverture des garderies afin de tenir compte de la situation des familles où les parents ont des horaires atypiques au travail.

Au total, cet engagement des péquistes se chiffre à 177 millions $, a affirmé Mme Marois lors d’une conférence de presse dans la cour arrière d’un CPE, où elle a promis de geler les tarifs à 7 $ d’ici à ce que toutes les places promises soient disponibles.

«Après, on se posera la question, a-t-elle dit. Mais à ce moment ci, ce que je vous dis, c’est que je n’ai pas l’intention d’augmenter les coûts des services de garde.»

Il y a un peu plus d’une semaine, le chef libéral Jean Charest a annoncé l’indexation des tarifs des services de garde, qui devraient passer de 7 $ à 7,73 $, d’ici 2017. Les libéraux ont déjà fait passer le tarif de 5 $ à 7 $.

Mme Marois a affirmé qu’elle optait pour le gel par souci d’équité.

«L’équité en matière de services de garde elle se retrouve par l’impôt sur le revenu, a-t-elle dit. Les hauts revenus chez nous sont beaucoup plus taxés et ils le savent et je crois qu’il y a une redistribution équitable par l’intermédiaire de l’impôt sur le revenu.»

Mme Marois n’a pas manqué de rappeler que les libéraux se sont retrouvés dans l’embarras à cause des liens entre des donateurs au Parti libéral du Québec et l’octroi de permis pour ouvrir des garderies privées.

«Les libéraux ont fait des garderies une véritable industrie, a-t-elle dit. On a utilisé la promesse d’un enfant une place pour remplir les coffres du Parti libéral.»

Mme Marois a déclaré qu’elle n’a pas l’intention de mettre fin au système de garderies privées, même si elle avait déjà décrété un moratoire sur leur développement alors qu’elle était ministre de la Famille, à la fin des années 1990.

«Entre deux projets qui nous seront présentés, on va privilégier les centres de la petite enfance», a-t-elle dit.

À Mascouche, Mme Marois a annoncé ensuite qu’un gouvernement péquiste offrirait un crédit d’impôt remboursable de 500 $ par enfant pour couvrir les frais de leur inscription à des activités artistiques.

Environ 250 000 enfants de cinq à 16 ans sont ciblés par cette mesure, qui sera accessible aux familles dont le revenu est de moins de 130 000 $ par année. Sa mise en place nécessitera un budget annuel de 20 millions $ par année.

«On permet aux familles de la classe moyenne que leurs enfants puissent participer à des activités en fonction de leur talent, en fonction de leur goût», a-t-elle dit.

Il s’agit de la deuxième annonce du genre ciblant les familles de la classe moyenne. Samedi, à Terrebonne, Mme Marois avait annoncé un crédit semblable pour favoriser les activités sportives des enfants.

Lundi, la campagne péquiste était donc dans la circonscription de Terrebonne pour une deuxième fois en trois jours. Le député péquiste sortant Mathieu Traversy affronte le candidat caquiste vedette Gaétan Barrette.

Avant un événement rassemblant tous les candidats péquistes de Lanaudière auquel elle a participé en soirée, Mme Marois n’a pas voulu dire si ses principaux adversaires dans la région sont de la Coalition avenir Québec (CAQ).

Mais la chef péquiste a déclaré qu’elle mise sur ses politiques «progressistes» pour vaincre ses adversaires libéraux ou caquistes.

«Nous représentons un parti fort différent de ces deux partis, a-t-elle dit. Ces deux partis sont plutôt de tendance conservatrice, ce sont des partis qui sont fédéralistes et nous sommes un parti souverainiste.»

Le chef caquiste François Legault tente de se faire élire dans L’Assomption, une circonscription de la région de Lanaudière.

En 2007, l’Action démocratique du Québec, maintenant fusionnée à la CAQ, avait réussi à faire élire cinq députés dans les sept que compte la région de Lanaudière.

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