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Madame la candidate

Julie Surprenant est candidate pour le parti Option nationale dans Jeanne-Mance–Viger aux élections du 4 septembre. Vous ne la connaissez probablement pas. Les électeurs de son comté non plus. Moi, si, mais à peine. On s’était croisés, il y a de ça une vingtaine d’années et depuis, la vie… Deux fils de 9 et 13 ans, deux ou trois changements de carrière et puis tout le reste. Julie a 41 ans, bientôt 42. C’est elle qui le spécifie. Facile à dire quand on en paraît 10 de moins…

À l’annonce du scrutin, Julie a décidé de sauter dans le bain de la politique. «Un coup de sang», comme elle l’explique. Exaspérée par l’administration en place, tannée du discours des «grands partis» (sic) et, surtout, incapable de supporter une minute de plus de «bullshit». Ce terme vient d’elle également.

Socialement concernée sans être une militante de carrière, elle sent que c’est le moment ou jamais de se faire entendre. Pour gagner? «Non, je ne me fais aucune illusion. Dans les sondages, la candidate libérale mène avec 60 % du vote. Mais j’y vais pour prendre la parole et faire avancer des idées. Des idées claires et libres de tout agenda caché.»

«J’écoute mes deux gars parler et ils ont un discours plus mature que celui des politiciens en place. Juste à voir aller le gouvernement pendant le conflit étudiant. Aucune intuition.  Aucune autocritique. Et l’arrogance de Charest a atteint des sommets.» De là la plongée dans le bain de la politique.

Et comment va la campagne? Sans agent ni argent, sans organisation ni local. «C’est pas mon genre de jouer à la candidate-poteau. Je suis en pleine formation accélérée et je fais beaucoup de terrain. C’est intense, mais tellement le fun. Faut le vivre pour le comprendre. Je me suis fait r’virer de bord une couple de fois, mais c’est pas grave. Et dans ce comté, il y a plein de nouveaux arrivants qui ont quitté leur pays parce qu’ils rêvent d’un monde meilleur. Ils sont ouverts et ils veulent participer à un projet de société. C’est énergisant et stimulant de les entendre. Pis, comme je n’ai pas été formée pour “faire” de la politique, ça simplifie les échanges!»

Mais, dans un comté qui est peint rouge libéral depuis 50 ans (sauf une fois, en 1976), on n’a pas l’impression de faire de la figuration quand on se présente pour une formation souverainiste? «Pas du tout! C’est vraiment une circonscription en mouvance. Quand je ramassais mes signatures d’appui dans la rue, un interpellé sur quatre n’était pas encore immigrant reçu. C’est ce monde-là qui va voter la prochaine fois.»

Tiens, la voilà qui parle déjà de la prochaine fois. La piqûre…

«La prochaine fois…» Exactement comme le disait René Lévesque un certain soir de 1980. Julie avait neuf ans. Comme le temps passe…

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La meilleure joke du débat de dimanche soir : l’Honorable Johnny qui s’insurge contre les méthodes de financement de Québec solidaire. Excusez-moi mais, deux jours plus tard, je suis encore plié en deux.

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Je viens de passer dans la rue Rachel, maintenant «équipée» d’un impressionnant réseau de boîtes à fleurs bétonnées qui ont pour but premier d’enquiquiner les automobilistes qui ont le malheur de traverser le Plateau. Je vous dis que ça va en faire, des bébelles à démolir, quand le maire Ferrandez va perdre aux prochaines municipales…

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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