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Rapport d’impôt unique: vote unanime à Québec

Une baisse d'impôts est plus souhaitable socialement qu'une réduction de la dette, selon l'IEDM. Photo: Archives Métro
Caroline Plante, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Les députés à l’Assemblée nationale ont voté unanimement en faveur d’un rapport d’impôt unique, mardi.

Il s’agit d’un moment «historique», selon le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, qui a souligné que les libéraux faisaient ainsi «volte-face».

«En 2010, ils avaient refusé une motion présentée par un de mes collègues, Jean-Martin Aussant, demandant la même chose. Ils avaient dit non», a rappelé le chef péquiste au Salon bleu.

Les députés ont adopté une motion du PQ réclamant l’instauration d’un seul rapport d’impôt au Québec, plutôt que les deux que les contribuables québécois doivent compléter actuellement.

Ils demandent au gouvernement fédéral la mise en place du rapport d’impôt unique, transmis à Revenu Québec, pour tous les contribuables québécois, et ce, «tout en préservant l’autonomie fiscale du Québec».

Le premier ministre Philippe Couillard était absent lors du vote mardi, étant retenu à Montréal.

Lundi, il avait accueilli favorablement la proposition du Parti conservateur (PCC) d’Andrew Scheer d’instaurer un rapport d’impôt unique au Québec.

Cet engagement du PCC fait partie d’une offensive de séduction visant les Québécois et lancée au dernier conseil général, à Saint-Hyacinthe, la fin de semaine dernière.

En point de presse lundi après-midi, M. Couillard a affirmé que le Québec était tout à fait en mesure de prélever les impôts fédéraux.

«Pour simplifier la vie des citoyens, on serait d’accord avec ça, avait-il déclaré, en marge d’une activité à la Chambre de commerce de Québec. Il n’y a aucune raison pour laquelle on ne serait pas capable de le faire.»

Le Québec dispose en effet de sa propre agence du revenu, comme Ottawa.

M. Couillard a toutefois imposé deux conditions: que le tout soit administré au Québec et que le Québec conserve son entière marge de manoeuvre fiscale.

«On ne veut pas se retrouver dans une situation où le Québec serait accroché au choix du fédéral et dépendrait des choix du fédéral pour décider de sa fiscalité», avait-il alors précisé.

Au bureau du ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, on affirme être prêt à étudier la question «si le gouvernement du Québec nous (le) demandait».

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