Protection de la nature: Québec promet 15 millions
MONTRÉAL — Conservation de la nature Canada (CNC) est en voie de recevoir un solide coup de pouce.
Le gouvernement provincial s’est engagé à verser une aide financière de 15 millions $ à l’organisme dans la mesure où il parvient à récolter une somme comparable.
Pour le directeur de la conservation de CNC pour le Québec, Hubert Pelletier, ce défi semble tout à fait possible à relever étant donné que son équipe dispose déjà d’une vaste expérience dans l’art de «stimuler les dons».
L’enveloppe promise par Québec et l’argent amassé par Conservation de la nature Canada doivent éventuellement servir à favoriser la sauvegarde de milieux naturels se trouvant sur des terres privées.
Pour atteindre cet objectif écologiste, l’organisme entend non seulement continuer d’acquérir de telles zones, mais aussi miser sur l’acquisition de nouvelles connaissances scientifiques afin de pouvoir sensibiliser les citoyens à l’importance de préserver ces écosystèmes très riches.
Selon M. Pelletier, il est, en effet, indispensable que les gens réalisent que «les milieux naturels protégés fournissent des services écologiques essentiels pour les êtres humains».
En entrevue avec La Presse canadienne, il a précisé que ces aires permettent notamment «de produire de l’air pur […], de filtrer l’eau et de fournir des endroits appropriés pour y faire des activités de plein air».
CNC préserve déjà 45 000 hectares de terres et de milieux humides à l’échelle du Québec.
Hubert Pelletier souhaite bien évidemment voir cette superficie croître de plus en plus dans le futur.
Pour ce faire, il ne s’agira, cependant, pas que la classe politique reconnaisse le bien-fondé d’un tel projet.
«Dans le sud du Québec, comme les milieux naturels sont de tenure privée dans une proportion d’environ 90 pour cent, si on souhaite avancer comme société dans la protection des écosystèmes et des espèces en péril, il faudra obligatoirement aller chercher l’appui et la participation des propriétaires privés qui, parfois, vont accepter de donner leurs terres ou encore de les vendre au rabais [à des organismes comme Conservation de la nature Canada]», a expliqué M. Pelletier.