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Sommet Premières Nations-municipalités

Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les municipalités du Québec et les Premières Nations se promettent d’aller au-delà des idées préconçues et d’aborder des solutions concrètes en matière de création d’emplois, de logement, par exemple, dans le cadre des démarches de réconciliation qu’elles viennent de concrétiser lors d’un premier sommet.

Ce sommet qui a réuni une cinquantaine de maires du Québec, dont Régis Labeaume, de Québec, et Valérie Plante, de Montréal, les présidents des deux unions municipales et plus de la moitié des chefs des Premières Nations s’est tenu en avant-midi, jeudi, à l’hôtel de ville de Montréal.

Plusieurs participants ont rencontré la presse, à l’issue du sommet, pour réitérer publiquement leur engagement à aller au-delà des mots et des souhaits de réconciliation.

Main-d’oeuvre autochtone

Par exemple, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, a déploré le fait que l’on parle si peu en campagne électorale de l’emploi au sein de ces communautés qui comptent beaucoup de jeunes, alors qu’on dénote une pénurie de main-d’oeuvre au Québec.

«Tous les intervenants que j’ai entendus parlaient de la pénurie de main-d’oeuvre avec, comme solution, l’immigration. Il n’y a personne qui a osé s’aventurer sur le terrain de la réalité démographique chez nous, qui fait en sorte que 55 pour cent de notre population est âgée de 25 ans et moins. Comment ça se fait qu’on n’a pas eu le réflexe de dire « bien, il y a cette possibilité-là d’une population active chez nous »? » a demandé M. Picard.

La mairesse Plante a déploré le fait que ces communautés vivent souvent de la stigmatisation, éprouvant de la difficulté à trouver un logement, par exemple.

«On parlait beaucoup ce matin (lors du sommet) des actions concrètes versus des symboles, comme nommer des parcs, rétablir la vérité, rétablir les différentes versions de l’histoire. Et pour moi, ça va beaucoup de concert. Il faut ultimement qu’on rende visible l’apport des communautés autochtones à la ville de Montréal autant que se peut pour qu’on change les mentalités», a affirmé la mairesse Plante.

«À côté de ça, il faut poser des gestes concrets, en employabilité, en habitation — très, très important — et en programmes, entre autres la lutte à l’itinérance, mais d’autres programmes aussi, pour s’assurer que les communautés autochtones qui s’établissent à Montréal, en milieu urbain, ont tous les outils pour participer pleinement à la vie en société», a-t-elle ajouté.

Les participants n’ont pas l’intention de s’arrêter là. «Se parler, c’est intéressant; on a mis des choses sur la table, mais il faut aller plus loin. Ce n’est pas tout de dire qu’on le fait une fois. Si on parle de réconciliation, on a d’autres pas à faire. On va avoir besoin de plus de temps pour trouver des pistes de solution», a souligné de son côté Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités.

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