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Élections 2018: Résumé du jour 21

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Jocelyne Richer, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le Parti libéral du Québec (PLQ) chiffre ses engagements électoraux pour un second mandat à environ 2,4 milliards $.

Le chef libéral Philippe Couillard a déposé mercredi son cadre financier, par lequel il s’engage à maintenir l’équilibre budgétaire au cours d’un éventuel deuxième mandat, et ce, sans devoir piger davantage dans sa réserve de stabilisation.

Cet accroissement des dépenses sera financé grâce à la marge de manoeuvre annuelle de 950 millions $ identifiée dans son rapport préélectoral, qui avait reçu l’approbation de la vérificatrice générale.

Le Parti québécois doit présenter son cadre financier jeudi matin, juste à temps pour le premier débat des chefs, qui aura lieu en soirée. C’est le seul des quatre partis à ne pas l’avoir encore fait.

Pour 2018, les libéraux chiffrent la croissance économique à 2,3 pour cent.

En ce qui a trait aux dépenses de programmes, les libéraux seront prêts à consentir une hausse de quatre pour cent au budget de l’Éducation et une croissance d’au moins 4,2 pour cent de celui de la Santé, ce qui devrait à tout le moins couvrir l’augmentation annuelle incontournable des coûts de système.

Les libéraux chiffrent à 250 millions $ des économies «éventuelles» à réaliser grâce à un resserrement des dépenses au sein de l’appareil de l’État.

«(Notre cadre financier) ne repose pas sur d’hypothétiques économies de dépenses de 4 milliards $», a-t-il poursuivi, faisant allusion aux objectifs des caquistes de récupérer ce montant dans les dépenses administratives de l’État.

En point de presse, M. Couillard a ouvert la porte mercredi, par ailleurs, à l’utilisation de moyens juridiques pour retarder l’entrée en vigueur d’une nouvelle mouture de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), si l’entente n’est pas satisfaisante pour les agriculteurs québécois.

Immigration: des chiffres

Le débat entourant les seuils d’immigration a continué d’être au coeur de la campagne électorale, mercredi, alors que les chefs du Parti libéral du Québec (PLQ) et de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont précisé leurs intentions sur le nombre d’immigrants qu’ils comptent accueillir sous leur gouverne.

Après avoir évoqué une hausse éventuelle du nombre de nouveaux arrivants, M. Couillard a expliqué, en conférence de presse, qu’il ne voyait pas la nécessité de toucher à la fourchette de 50 500 à 54 500 qui figure actuellement dans la planification gouvernementale.

Le chef caquiste François Legault, qui veut réduire le nombre d’immigrants à 40 000 par année, a affirmé mercredi qu’il pourrait revoir ce chiffre à la hausse à compter de 2021.

M. Legault a indiqué qu’un gouvernement caquiste augmenterait les seuils lorsque l’intégration au milieu du travail et la connaissance en français chez les immigrants seront jugées satisfaisantes.

Plus tôt dans la campagne, le chef péquiste, Jean-François Lisée, a quant à lui évoqué une cible oscillant entre 35 000 et 40 000 nouveaux arrivants.

Dans le cas de la CAQ et du PQ, M. Couillard a estimé qu’il s’agissait de décisions antiéconomiques dans le contexte de rareté de main-d’oeuvre au Québec.

M. Couillard avait proposé en 2016 de hausser la cible à 60 000 immigrants.

CAQ: Dépistage précoce

De son côté, la Coalition avenir Québec (CAQ) veut effectuer un dépistage systématique des troubles du neurodéveloppement chez les enfants, pour qu’ils soient pris en charge dès la naissance.

Le chef caquiste François Legault a dévoilé les détails de sa politique mercredi matin dans sa circonscription de L’Assomption.

La CAQ promet un «accès garanti» à un médecin de famille ou à un pédiatre pour les nouveau-nés.

QS: Céré appuie Fontecilla

Pendant ce temps, chez Québec solidaire, un ancien aspirant à la direction du Parti québécois en 2015, Pierre Céré, a donné son appui au candidat solidaire dans Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla.

Associé alors à la gauche du PQ, M. Céré s’était retiré avant la fin de la course, faute d’argent et d’appuis.

«Je suis venu ici aujourd’hui pour signifier mon appui, sans équivoque et sans détour, à la candidature d’Andrés Fontecilla», a-t-il écrit dans un communiqué, souhaitant qu’un plus grand nombre de candidats solidaires soient élus députés.

Pourtant, quand il avait mis un terme à sa participation à la course au leadership du PQ en 2015, M. Céré avait affirmé qu’il resterait au PQ pour «participer à sa reconstruction».

«Je ne me reconnais pas dans Québec solidaire», disait-il alors.

Par ailleurs, un gouvernement solidaire lancerait un projet-pilote de revenu minimum garanti dans plusieurs municipalités québécoises, a annoncé mercredi le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

Les Autochtones se font entendre

Les Autochtones s’invitent dans la campagne électorale, cherchant à faire valoir leurs revendications.

L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) a interpellé les chefs des partis politiques, mercredi, pour leur faire part de ses revendications.

Dans une lettre intitulée «Vous ne pouvez plus contourner les Premières Nations», le chef de l’APNQL, Ghislain Picard, écrit souhaiter une rencontre avec le chef du prochain gouvernement rapidement, dans les mois suivant l’élection du 1er octobre.

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