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Paul, le chef des gentils

FRESNO, CA - APRIL 13: Paul McCartney performs on Opening Night of the One On One Tour at Save Mart Center on April 13, 2016 in Fresno, California. (Photo by Steve Jennings/Getty Images) Photo: Getty Images

Paul McCartney est mon ami. Vous ne me croyez pas? Ça fait plus de 40 ans que Paul et moi, on est soudés comme les deux doigts de la main gauche. Pour le meilleur et pour le pire, dans le bonheur le plus lumineux comme dans le gris foncé de la déprime, Paul a toujours été là pour moi. Un vrai chum. Dans une vie, des amis comme ça, on est chanceux d’en avoir un. Imaginez, moi, j’ai eu Paul.

On ne peut pas être l’ami de Paul sans vouloir être «comme» Paul. Avouez que le portait a de quoi séduire. Beau bonhomme à l’adolescence infinie, un tour de taille qui mettrait en crisse le plus élégant des mannequins de la vitrine, énergique comme un ressort tout frais sorti de l’usine, mon cher Paul possède le don de nous rendre heureux juste à le regarder vieillir. Un modèle.

Depuis des décennies, il distribue des poignées de main, signe des autographes, fait des tatas à tout le monde en faisant semblant d’être surpris par tant d’attention dès qu’il met le pied dehors. Idolâtré comme il l’est, il pourrait agir en parfait fumier, mais non, il a choisi le contraire. D’autres, plusieurs autres, auraient dû s’en inspirer.

Ma relation avec Paul a commencé à un moment où ça allait mal. J’avais 15 ou 16 ans. Tu sais, quand t-o-u-t bascule dans ta vie. Quand tes hormones finissent par prendre les commandes en jetant par-dessus bord à peu près tout ce qu’il te reste de naïveté. Pis que tes profs t’emmerdent, pis que la plus belle fille de l’école a déjà un chum, pis que le chum en question est un regrettable «douchebag»… Ben moi, plutôt que de me sacrer en bas du toit de la polyvalente, je me suis lancé tête première dans la musique des Beatles. Pour écouter des chansons qui parlent d’amour, de paix et de belles valeurs. Ça change une vie…

En toute franchise, Paul et moi, on ne s’est pas croisés très souvent. Cinq fois au total. La première fois, c’était au Forum, le 9 décembre 1989. J’étais assis dans la deuxième rangée au milieu du parterre. LE spot. Cette journée-là, je n’avais pas bu d’eau, histoire de ne pas avoir à me lever pour aller au petit coin pendant le show. Vers la fin de la chanson Band on the Run, Paul m’a surpris en train de chanter à l’unisson avec lui. Il a levé son pouce en me faisant un clin d’œil. Les amis se reconnaissent toujours, même dans la foule. Enfin, j’aime le croire.

Jeudi soir, Paul McCartney sera au Centre Bell. Et moi aussi. Du haut des gradins, je le saluerai pour vous. Et le remercierai pour tout. Paul est mon ami. Encore et pour toujours, le chef des gentils.

***

Je regarde aller François Legault dans le dossier de l’immigration et, de plus en plus, j’ai l’impression de voir un gars qui s’en va au batte avec un cure-dents. Une formation préalable lui aurait peut-être été utile. Le manque de préparation de cet aspirant premier ministre a de quoi faire peur.

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