Soutenez

Pacte mondial des migrations: pas de changement dans la loi en vue

PATRICK DOYLE / La Presse Canadienne Photo: Patrick Doyle/La Presse canadienne

OTTAWA — Le Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières des Nations unies ne mènera à aucun changement législatif au Canada, a assuré le ministre fédéral de l’Immigration, Ahmed Hussen, mardi.

«Non, ça n’aura pas d’impact, a-t-il répondu à une question de La Presse canadienne. Évidemment, en tant que membre de la communauté internationale, nous demeurons attentifs à ce que font les autres pays (…). Tout changement à nos politiques d’immigration sera déterminé d’abord et avant tout par les Canadiens et par tous les intervenants au Canada du domaine de l’immigration.»

Le Canada était parmi les 164 États à avoir approuvé cet accord la veille à Marrakech au Maroc. Il devra être adopté formellement lors de l’Assemblée générale de l’ONU le 19 décembre. Les États-Unis et une douzaine d’autres pays ne l’ont pas signé, selon l’ONU.

M. Hussen s’est adressé aux journalistes lors d’une conférence téléphonique mardi en disant vouloir déboulonner quelques mythes.

Il en a profité pour décocher une flèche au chef conservateur Andrew Scheer qui s’oppose au pacte, l’accusant de vouloir faire concurrence au chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier.

«C’est très préoccupant de voir le chef de l’opposition officielle continuer de disséminer de fausses informations sur cet accord non contraignant», a-t-il affirmé.

M. Scheer craint que l’accord porte atteinte à la souveraineté du Canada, alors que M. Bernier y voit une normalisation du phénomène de migration.

Le Bloc québécois émet également des doutes sur l’accord qui, à son avis, devrait faire l’objet d’un débat en chambre avant qu’il ne soit officiellement adopté par l’ONU.

«C’est quand même étrange qu’on amène ça en douce alors qu’au Québec dans le dossier des migrants, M. (Justin) Trudeau, c’est vraiment une incompétence flagrante: pas de plan de triage, pas de plan pour accélérer les demandes d’asile (…)», a critiqué le chef intérimaire du Bloc québécois, Mario Beaulieu.

Le ministre Hussen a défendu le pacte, rappelant qu’il s’agit d’un accord non contraignant pour gérer en collaboration le phénomène mondial de migration auquel le monde est confronté depuis quelques années. L’entente affirme également que les droits de la personne s’appliquent aux demandeurs d’asile peu importe leur statut, a-t-il précisé en soulignant que l’accord avait été approuvé lors de la conférence de Marrakech le jour même du 70e anniversaire de la Déclaration des droits de la personne.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.