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Personne n’était «marié à Muskrat Falls»

Graham Kennedy / La Presse Canadienne Photo: Graham Kennedy/La Presse canadienne

SAINT-JEAN, T.-N.-L. — L’ex-première ministre qui a sanctionné le mégaprojet hydroélectrique controversé de Muskrat Falls, à Terre-Neuve-et-Labrador, affirme qu’elle aurait abandonné le projet si elle avait estimé que cela compromettrait la confiance du public dans son gouvernement.

Dans le cadre de l’enquête examinant les dépassements de coûts et retards sur l’échéancier ayant entaché le projet, Kathy Dunderdale a fait valoir que personne n’était «marié à Muskrat Falls», et qu’il ne s’agissait pas d’aller de l’avant «peu importe la situation ou les circonstances».

Le coût du barrage de 824 mégawatts a pratiquement doublé, pour atteindre plus de 12,7G$, depuis que le gouvernement de Mme Dunderdale l’a approuvé en décembre 2012.

Mardi, l’ancienne première ministre a déclaré à l’enquête qu’elle avait envisagé de mettre fin au projet, même si cela aurait pu sonner le glas de sa carrière politique.

Elle a dit avoir approuvé le projet après avoir obtenu une garantie de prêt fédérale de 4,5G$, mais elle a évoqué une période de «stress» quelques mois plus tard, lorsqu’elle a appris qu’Emera, un partenaire du projet, ne respectait pas toutes les conditions pour bénéficier de cette garantie de prêt.

«Ce fut quelques jours d’une forte tension et d’un grand stress», a affirmé Mme Dunderdale.

Plus important encore, a-t-elle dit, cela impliquait une possible volte-face menaçant sa crédibilité auprès du public.

Lundi, l’ancienne première ministre avait déclaré ne pas avoir cru bon de vérifier les évaluations de coûts pour ce qui est devenu la plus importante dépense de fonds publics de la province, faisant confiance à Nalcor Energy, la société d’État supervisant le projet au Labrador.

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