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Conseils pour un temps des fêtes plus écoresponsable

Magasinage du temps des Fêtes dans les centre d'achats du centre-ville de Montréal. Photo: Josie Desmarais/Métro

MONTRÉAL — Avec le lancement du fameux Pacte pour la transition, plusieurs Québécois ont manifesté leur intention de changer leurs habitudes pour réduire leur empreinte écologique. Certains se demandent peut-être comment ils pourront poursuivre leur engagement pendant les Fêtes, une période où la consommation et le gaspillage sont rois.

Voici donc quelques trucs de Camille Gagné-Raynauld, conseillère aux communications d’Équiterre, et Mylène Hutchison, présidente de Cycle environnement, pour vous aider à moins polluer, tout en profitant de ces moments précieux!

Avoir ou ne pas avoir de sapin?
Idéalement, les écologistes recommandent de ne pas acheter de sapin naturel ou artificiel. Équiterre conseille aux gens de bâtir leur propre sapin de Noël avec des matériaux que l’on a déjà à la maison. Camille Gagné-Raynauld suggère aux Québécois de prendre des branches, des morceaux de bois…et même des livres pour concevoir leur propre sapin.

Mais pour les puristes qui tiendraient à avoir réellement un arbre dans leur maison, il semble que le sapin naturel soit l’option la moins dommageable pour l’environnement. Selon une étude de la firme montréalaise ellipsos qui remonte à 2009, il faudrait qu’un sapin artificiel soit conservé pendant 20 ans pour qu’il ait moins d’impact sur l’environnement que le sapin naturel. Mais le sapin naturel n’est pas non plus une option parfaite, selon l’étude, puisque leur culture affecte la qualité de l’écosystème.

Trouver de nouvelles solutions d’emballage
À Noël, plusieurs personnes emballent avec soin leurs cadeaux avec du beau papier, des chous et des rubans. Mais il existe des options moins polluantes. Rappelons que ce ne sont pas tous les emballages qui vont au recyclage: le papier d’emballage métallisé, les chous et rubans doivent aller à la poubelle. Il existe notamment des papiers d’emballage réutilisables, en tissu, indique Mylène Hutchison. Il est aussi possible d’utiliser des sacs en papier d’épicerie, par exemple, et de laisser les enfants les décorer.

Camille Gagné-Raynauld propose de faire des concours en famille pour trouver le meilleur emballage écologique, sans acheter de nouveaux produits. «En ces temps où justement on a mal au recyclage, on a mal au plastique, ça peut être une super idée d’opter pour des emballages maison», souligne-t-elle.

Des cadeaux écolo
Mylène Hutchison incite les gens à offrir des activités à leurs proches pour Noël plutôt que des objets. «Les activités, on s’en souvient beaucoup plus longtemps, a-t-elle indiqué. Et, à quelque part, c’est moins polluant parce qu’on ne consomme pas un objet, on consomme une activité et il y en a tellement des belles activités pour tous les âges.»

Camille Gagné-Raynauld suggère quant à elle de donner des «certificats cadeaux maison» à des proches, qui pourraient profiter du chalet de quelqu’un ou des services de rénovation, par exemple. La meilleure solution, dit-elle, est de ne pas acheter des objets nouveaux — il est donc aussi possible de donner des objets déjà en circulation ou des choses que l’on a fabriquées soi-même. «Sinon on peut offrir quelque chose qu’on a déjà, pensez par exemple à un livre que l’on dédicace à quelqu’un, à du matériel de sport ou des vêtements qu’on n’utilise plus», a-t-elle indiqué.

Éviter le gaspillage et acheter local
Autre élément incontournable des Fêtes: la nourriture. Il se fait beaucoup de nourriture pendant cette période et Mme Hutchison croit que les gens devraient s’habituer à moins préparer de plats pour éviter d’en jeter. «Nous, on le voit comme du gaspillage alimentaire, mais c’est du gaspillage tout au long de la ligne, parce qu’on a gaspillé de l’énergie pour le produire, du temps, et l’effort d’achat», a-t-elle expliqué.

La porte-parole d’Équiterre conseille d’ailleurs aux Québécois de se procurer des produits locaux et biologiques dans la mesure du possible, à commencer par les boissons alcoolisées. «On a au Québec une diversité de spiritueux, de vins, vraiment, ça vaut la peine de les découvrir et de les partager aux autres», a-t-elle conclu.

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