Trans Mountain: l’ONÉ exige un programme de protection pour les mammifères marins
VANCOUVER — L’Office national de l’énergie (ONÉ) a établi une série de conditions préliminaires, dont la création d’un programme de protection des mammifères marins, avant même d’examiner de nouveau le projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain.
L’organisme demande que ce plan de protection soit mis en place au moins trois mois avant la mise en service de l’oléoduc. Trans Mountain devra notamment expliquer comme elle compte intégrer les traditions et les connaissances des Autochtones dans l’élaboration du programme.
Il veut aussi qu’un certain nombre de mesures soient prises afin de compenser l’augmentation du bruit sous l’eau et d’atténuer les risques de collision entre un bateau et un mammifère.
L’ONÉ doit présenter son rapport définitif comportant ses recommandations d’ici le 22 février.
Le ministre fédéral des Pêches, Jonathan Wilkinson, estime que ces conditions préliminaires représentent «une étape importante pour respecter le calendrier raisonnable établi par le gouvernement.»
Le conseil sollicite des commentaires de la population à ce sujet.
Ottawa a récemment acheté le projet Trans Mountain pour 4,5 milliards $ parce qu’il voulait s’assurer de sa réalisation.
L’élargissement de l’oléoduc permettrait de tripler la quantité de pétrole transportée de la région d’Edmonton vers un terminal de transport maritime à Burnaby, ce qui multiplierait par sept le nombre de pétroliers dans les eaux de la région métropolitaine de Vancouver.
Le projet rencontre une forte opposition des écologistes, des Autochtones et d’une partie de la population de la Colombie-Britannique.
La Cour d’appel fédérale a annulé en août le décret pour l’expansion de Trans Mountain. Elle reprochait à l’ONÉ d’avoir commis «une erreur cruciale» dans l’évaluation du projet et au gouvernement canadien d’avoir omis «d’engager un véritable dialogue» avec les Premières Nations touchées.