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Virginia Genevrier ne fera pas plus de prison

Sidhartha Banerjee / La Presse Canadienne Photo: Sidhartha Banerjee
Sidhartha Banerjee, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Une femme de la région de Montréal qui a entretenu une relation intense et inappropriée avec une jeune fille, en dépit de nombreux efforts pour qu’elle arrête, évite un nouveau séjour en prison.

Virginia Genevrier, âgée de 40 ans, a été condamnée jeudi après avoir plaidé coupable d’un chef de transmission de matériel sexuellement explicite à une mineure, et de deux chefs de violation d’engagement à ne pas troubler l’ordre public. La juge Hélène Morin, de la Cour du Québec, l’a d’abord condamnée à six mois de prison, la peine minimale pour l’accusation de transmission de matériel explicite. Comme l’accusée a déjà passé quatre mois et demi en détention, la cour considère que cette peine est purgée.

Genevrier a également été condamnée à une peine de 20 mois, à purger dans la communauté, pour les deux chefs de violation de conditions de son engagement à ne pas troubler l’ordre public. Elle a aussi été condamnée à deux ans de probation et 240 heures de services communautaires, et son nom devra être inscrit au registre des délinquants sexuels. De plus, elle ne pourra pas contacter la victime avant cinq ans ni travailler dans un environnement où sont présents des enfants de moins de 16 ans.

La juge Morin s’est demandée jeudi comment une femme de cet âge, mariée et mère, pouvait tisser au fil du temps une relation privilégiée avec une adolescente qui n’avait que 12 ans à l’époque. Elle a aussi rappelé que les efforts de l’école fréquentée par la fillette, de sa famille, de la police et du système judiciaire n’avaient pas réussi à freiner les ardeurs de l’accusée.

Genevrier avait noué une relation avec cette fille, aujourd’hui âgée de 16 ans, qu’elle avait rencontrée lorsqu’elle travaillait comme surveillante des repas à l’école primaire de sa propre fille, dans la région de Montréal. Au fil du temps, la relation s’était intensifiée au point que la fille avait développé des sentiments amoureux pour l’adulte.

La mère de la jeune fille, qui est tombée sur des messages amoureux sur Facebook, a vainement demandé à Genevrier d’arrêter son manège. La femme a finalement été arrêtée en 2015 et contrainte de signer un engagement à ne pas troubler l’ordre public, qui comportait plusieurs conditions strictes.

Mais le manège s’est bientôt poursuivi et la juge Morin a décrit l’échange épistolaire comme des expressions d’amour mutuel sans aucune connotation sexuelle. Le seul échange sexuel découvert a donné lieu à l’accusation criminelle de transmission de matériel sexuellement explicite à une mineure: une vidéo de Genevrier sous la douche, dans des poses érotiques, datée de décembre 2017, a été découverte sur la tablette de la fillette.

Genevrier a déclaré à la cour qu’elle n’était plus la même personne et a reconnu l’impact de son comportement sur son mari et sa fille. Le tribunal a entendu que Genevrier avait eu une enfance difficile marquée par la violence et une mère alcoolique, qu’elle s’était un peu reconnue dans cette jeune fille et qu’elle s’était donné finalement comme mission de lui éviter le même sort.

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