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Des sommets pour l’économie de seconde main, selon Kijiji

Une femme dans une friperie
Teenager shopping at a flea market Photo: IStock Photos

Vous aimez faire le tour des fripperies ? Vous ne jurez que par MarketPlace ou Kijiji ?  Bonne nouvelle : vous n’êtes pas seul… En effet, car les Canadiens participent de plus en plus au marché de seconde main, nous apprend la cinquième édition de Indice Kijiji de l’économie de seconde main, diffusé lundi par l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) de l’UQAM.

«Quatre Canadiens sur cinq» ont participé au moins une fois à des activités liées à cette économie en 2018, selon le rapport. Il s’agit d’un marché dont la taille est évaluée à 27,3 G$ au Canada.

«On a vraiment un phénomène qui est en train de se démocratiser et de se déstigmatiser, souligne le chercheur Fabien Durif, qui fait partie de l’équipe de recherche. On n’a plus une pratique réservée à des types de population.»

 

2,4 milliards

Nombre d’objets auxquels une seconde vie a été accordée au Canada en 2018, soit 250 millions d’objets de plus qu’en 2014.

Source : Indice Kijiji

Le Québec en retard

Au Québec en particulier, l’économie de seconde main prend du temps à se démarquer. Les experts qui ont préparé le document donnent un indice d’intensité de 63 à la Belle province. La moyenne de l’ensemble de la fédération s’établit à 82.

«On a agrégé toutes les données des cinq années, ce qui nous permet d’analyser les tendances. On a toujours vu qu’il y avait des différences entre l’Est et l’Ouest», dit M. Durif, qui est professeur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal

Le Québec a toujours eu les taux de participation les plus faibles du pays, observe le spécialiste en marketing. Dans la province, c’est «l’argument économique» qui prime actuellement, croit-il.

«C’est un argument qui peut beaucoup plus toucher la population québécoise, que l’économie de seconde main, ça permet d’aider au quotidien. […] Il y a une vision peut-être plus commerciale et moins communautariste», explique M. Durif.

Pour favoriser l’environnement

C’est toujours la motivation économique qui prime au Canada dans la prise de décision des consommateurs, selon le rapport. La proportion de participants à l’économie de seconde main qui citent des arguments économiques a toutefois diminué de 4% au cours des cinq dernières années, rapporte Kijiji.

À l’inverse, les motivations «altruistes» ou «écologiques» ont augmenté, remarque M. Durif.

«On voit qu’il y a vraiment un changement. Une certaine prise de conscience est en train de se faire», mentionne-t-il.

«Il y a le phénomène du zéro déchet. La seconde main et l’allongement de la durée de vie des déchets sont des solutions» – Fabien Durif, professeur au Département de marketing de l’UQAM

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