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Il y a 200 millions d’années, une extinction massive causée par le CO2

L'activité volcanique aurait été à l'origine de ces importantes émissions de CO2 il y a 200 millions d'années.
L'activité volcanique aurait été à l'origine de ces importantes émissions de CO2, il y a 200 millions d'années. Photo: 123RF

Des émissions de CO2 comparables à celles que pourraient produire l’humain au cours du XXIe siècle ont entraîné l’extinction de «près de la moitié des espèces peuplant la Terre» durant la période du Trias qui précède l’ère jurassique.

C’est la conclusion qu’ont dressée une dizaine de chercheurs de partout dans le monde – dont un professeur de l’Université McGill, Don Baker – dans une étude parue la semaine dernière dans la revue scientifique Nature Communications.

Le Trias est la première période à avoir vu apparaître une forme de dinosaures sur la Terre. À sa conclusion, il y a 201 millions d’années, «de 30% à 50% des espèces vivantes» de la planète se sont éteintes.

«C’est un événement d’extinction majeur», explique le professeur Don Baker, qui enseigne au Département des sciences de la Terre et des planètes à l’Université McGill.

Dans les années précédant cette extinction, de longues périodes d’éruption volcaniques se sont succédées sur la planète, constate l’équipe de recherche. Ces éruptions, qui se sont déroulées dans la province magmatique centre atlantique (CAMP), ont libéré d’importantes quantités de gaz à effet de serre.

Selon les auteurs du papier, le CO2 libéré en une éruption, estimée à 500 ans, équivaut à la quantité totale de ce gaz que l’humain émettra au cours du XXIe siècle.

«Ce gaz à effet de serre aurait réchauffé l’atmosphère et rendu les océans plus acides. Nous croyons que c’est la cause de cette extinction», observe M. Baker en entrevue avec Métro.

Un message?

Selon l’expert en sciences de la Terre, ces résultats doivent servir d’avertissement.

«Évidemment, le monde était différent. Mais les émissions de gaz produites par ces éruptions sont similaires à ce que nous croyons voir apparaître dans l’atmosphère aujourd’hui», observe-t-il.

«Ça suggère que ces quantités de CO2 pourraient avoir des conséquences drastiques. C’est assez préoccupant pour s’arrêter et y penser», signale M. Baker.

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