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Projets d’infrastructure: la vitesse au détriment de l’environnement et de la lutte à la corruption?

relance économique Le prolongement de la ligne bleue fait partie des projets d'infrastructure que la CAQ veut accélérer.
Le prolongement de la ligne bleue fait partie des projets d'infrastructure que la CAQ veut accélérer. Photo: Josie Desmarais/Métro

Les esprits s’échauffent à Québec. Au lendemain du dépôt du projet de loi 61, censé accélérer la réalisation de 202 projets d’infrastructure, les oppositions ont accusé la Coalition avenir Québec (CAQ) de mettre de côté ses obligations en lutte à la corruption et en environnement.

Les groupes d’oppositions avaient tous indiqué mercredi qu’ils se pencheraient sur le PL61 avant de commenter ses tenants et ses aboutissants. 24h plus tard, les critiques ne manquaient pas.

«La Commission Charbonneau a mené à la mise en place de règles. Le projet de loi 61 vient les modifier de façon substantielle», a avancé le porte-parole de l’opposition officielle pour le Conseil du trésor, Gaétan Barrette.

«Il y a un danger pour le contribuable», a-t-il ajouté.

Des échos similaires ont aussi été entendus du Parti québécois au Salon bleu.

«La CAQ nous magasine une deuxième Commission Charbonneau.» – Martin Ouellet, leader parlementaire du troisième groupe d’opposition

Sonia LeBel intervient

C’était assez pour générer une intervention de la ministre de la Justice, Sonia LeBel, également connue pour son rôle de procureure en chef lors de cette même commission d’enquête.

«Je ne sais pas si mon collègue de l’opposition va trouver que j’ai une crédibilité quelconque quand je vais affirmer la chose suivante», a-t-elle lancé avec ironie en réponse au leader parlementaire du Parti libéral, Marc Tanguay.

«Les enseignements de la Commission Charbonneau sont très bien intégrés au sein de ce gouvernement» – Sonia LeBel

Abandon des obligations environnementales?

Le gouvernement caquiste a également dû répondre à plusieurs réponses sur ses obligations environnementales, jeudi.

Le projet de loi 61 indique que Québec peut sauter «certaines dispositions de la Loi sur la qualité de l’environnement. Et ce, le temps de l’urgence sanitaire.

La co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a dénoncé ces dispositions jeudi matin.

«Le gouvernement nous présente un projet de loi qui retire des droits à l’environnement, aux citoyens, aux parlementaires», a-t-elle affirmé.

«À force d’aller vite, l’enjeu, c’est d’éviter le virage économique», a-t-elle ajouté.

Le premier ministre François Legault, lui, se dit ouvert à repasser sur le projet de loi en compagnie des oppositions.

«Mais il y a des dizaines de projets de transport collectif qu’on veut accélérer», a rétorqué le leader caquiste.

À Montréal, la CAQ a encerclé une cinquantaine de projets d’infrastructure, dont plusieurs en transport. Un projet de loi 61 adopté tel quel permettrait par exemple des expropriations plus faciles afin de finir la ligne bleue du métro.

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