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Port du masque au primaire: désaccord entre Québec et Ottawa

Un enfant avec un masque
Photo: Pedro Vilela/Getty Images

Le port du masque en classe doit devenir une réalité dès l’école primaire, recommande la Santé publique canadienne. Pour les autorités sanitaires québécoises, le constat n’est pas aussi simple.

L’Agence de la santé publique du Canada, qui s’étaient d’abord montrée favorable au couvre-visage passé l’âge de dix ans, le recommande désormais formellement. Des portes-paroles en ont fait l’annonce vendredi.

«C’est une mesure supplémentaire pour réduire la propagation du virus. Mais ce n’est pas la seule composante», a indiqué lors d’un point de presse le sous-administrateur de santé publique, Dr Howard Njoo.

L’éducation étant de juridiction provinciale, c’est Québec qui décidera des règles sur le port du masque. Pour l’instant, le plan gouvernemental ne le demande pas ni au primaire, ni au secondaire. Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, présentera toutefois un plan révisé la semaine prochaine.

S’il avait évoqué une «réévaluation» du port du masque au secondaire lundi, le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, s’est montré beaucoup plus hésitant par rapport aux études primaires.

«Quand on a discuté avec nos pédiatres, ils y voyaient effectivement plus d’inconvénients [que d’avantages]», a admis Dr Arruda, qui fera connaître sa position officielle dans les prochains jours.

Fil des événements

Le plan québécois de retour à l’école sera mis à jour en début de semaine prochaine. Déjà, des systèmes d’éducation comme celui de l’Ontario ont indiqué qu’ils demanderont aux jeunes de se couvrir le nez et la bouche dès la quatrième année du primaire.

L’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, avait fait allusion mardi à des lignes directrices sur le retour en classe. Criblée de question, elle s’était montrée en faveur du port du masque non-médical après dix ans, sans émettre de réelle recommandation.

«L’apprentissage et la socialisation à l’école sont très importantes, et les symptômes du coronavirus sont généralement faibles chez les enfants», a affirmé Dr Tam, vendredi, pour expliquer l’importance d’un retour en classe cet automne.

La porte-parole principale de la Santé publique fédérale n’exclut d’ailleurs pas de demander le port du masque chez les plus petits. «Nous devons garder un oeil ouvert sur l’évolution des données probantes», a-t-elle ajouté.

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