Rentrée scolaire: les Québécois inquiets au sujet de la réussite éducative selon une étude
À quelques jours de la rentrée scolaire, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a dévoilé les résultats d’une étude d’opinion à l’égard du milieu de l’enseignement primaire et secondaire, de la réussite éducative dans le contexte de la pandémie.
Plus de 1000 Québécois âgés de plus de 18 ans ont été interrogés par la firme CROP sur la réussite scolaire, mis à mal dans ce contexte de pandémie.
C’est en tout cas ce que pensent 66% des Québécois interrogés qui s’avouent inquiets de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la réussite scolaire des enfants. Ce chiffre montre à 90% concernant les élèves en difficulté d’apprentissage sur le fait qu’ils seront plus pénalisés par la pandémie.
En ce sens, 64% des sondés estiment qu’un investissement prioritaire du gouvernement doit être annoncé dans les services publics (santé, services de garde et donc éducation) au lieu d’une baisse des impôts et les taxes (36%). Ces mesures devront notamment permettre le déploiement de moyens supplémentaires pour aider les élèves en difficultés d’apprentissage suite à la pandémie (pour 92% des sondés), et 83% sont favorables à une diminution des tailles de groupes d’élèves.
Ce sondage confirme les inquiétudes émises par de nombreux parents concernant la future rentrée scolaire qui se déroulera toujours dans un contexte épidémique. Après l’annonce le 10 août du plan de rentrée scolaire du ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, certains enseignants et parents avaient souligné que si le mesures du côté sanitaire étaient rassurantes (port du masque dès la 5e année, enseignement à distance en cas d’éclosion), ce n’était pas le cas pour le côté de la réussite éducative.
Des mesures pour favoriser la réussite éducative annoncées lundi
«Depuis les premiers jours de la pandémie, nous martelons qu’il est essentiel que le gouvernement injecte de nouvelles ressources financières pour soutenir les élèves vulnérables avec des services auxquels ils ont droit. À quelques jours de la rentrée, la cloche a sonné et le ministre de l’Éducation est déjà en retard. Bien avant la crise, les besoins étaient déjà criants et ils n’ont pas diminué. Au contraire, la majorité des élèves n’a pas fréquenté l’école depuis presque six mois!» a déclaré la présidente de la CSQ, Sonia Ethier dans un communiqué.
Québec a annoncé aujourd’hui une conférence de presse qui se tiendra demain lundi 17 août où le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, annoncera «le déploiement d’une série de mesures pour favoriser la réussite éducative».
«Les équipes-écoles attendent dès maintenant une réponse ambitieuse, novatrice et structurante pour attaquer de front les inégalités qui ont été amplifiées par la crise. Un plan timide entraînera des coûts sociaux et économiques pour le Québec et pour nos enfants, notamment par le décrochage scolaire. Il ne faut pas l’échapper collectivement pour nos enfants! »,conclut Sonia Ethier.