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COVID-19: les hôpitaux du Québec équipés pour au moins un mois

L'entrée des urgences de Hôpital Maisonneuve-Rosemont
L'entrée des urgences de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont Photo: Josie Desmarais/Métro

Malgré l’augmentation remarquée dans les hospitalisations liées à la COVID-19 ces dernières semaines, les hôpitaux québécois bénéficieraient pour au moins quatre semaines d’un nombre suffisant de lits disponibles. «On est loin de la rupture», conviennent des chercheurs de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS).

Au Québec, la deuxième vague de COVID-19 place de plus en plus de patients infectés dans les centres hospitaliers. Les autorités sanitaires ont constaté dans les quatre derniers jours une hausse de près de 50 hospitalisations.

Mardi, dans son plus récent point de presse sur la pandémie, le ministre provincial de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, avait parlé d’une situation «fragile» dans les hôpitaux. L’élu de La Prairie soutient toutefois qu’il a l’intention de rendre 2000 lits disponibles durant la seconde vague de la pandémie, contrairement aux 6000 évoqués durant la première vague.

Ce faisant, le ministre Dubé estime «être capable de traiter le plus de patients possible qui sont hors COVID».

Mercredi, l’INESSS a rendu disponibles de nouvelles projections sur la capacité hospitalière jusqu’en octobre. Celles-ci donnent raison au ministre Dubé, constate le président-directeur général de l’organisme gouvernemental, Dr Luc Boileau.

«Ça va osciller entre à peu près 250 lits et quelques choses comme 700 lits» d’occupation, a observé mercredi Dr Boileau.

Moins de cas graves

Qu’est-ce qui peut bien expliquer la pression moindre qu’exerce cette fois-ci la pandémie sur le système de santé? Une des réponses se retrouve dans le nombre de cas qui nécessitent une hospitalisation, fait remarquer l’INESSS.

Lors de la première vague, près de 13% des cas confirmés de COVID-19 ont nécessité la libération d’un lit. Cette fois-ci, on parle de 5%.

Ce qui s’explique notamment par l’âge des personnes infectées récemment. Après la crise des CHSLD, la deuxième vague de la pandémie est caractérisée au Québec par un plus grand nombre d’infections chez les 18-39 ans.

«Plus l’âge augmente, plus le risque d’hospitalisations est important», ajoute l’INESSS.

À Montréal

Dans la grande région métropolitaine, l’INESSS brosse un portrait encourageant des unités en hôpitaux. Même dans ses prévisions les plus pessimistes, l’organisme prévoit dans les quatre prochaines semaines une occupation d’environ 750 lits sur une capacité fixée à près de 1250.

Montréal est passée dimanche dans le niveau d’alerte orange du gouvernement du Québec. «Dans les autres régions du Québec, dont la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches, il y a des tendances plus préoccupantes, mais on voit certains biais liés à des éclosions récentes. Nous sommes en voie de corriger cela», souligne Dr Boileau.

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