Deuxième vague: «Encore une chance de se réunir à Noël», dit Trudeau
Dans son discours aux Canadiens, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, affirme que le pays est au bord d’«un précipice bien pire qu’au printemps». Mais il reste encore une chance aux Canadiens de se réunir à Noël.
«Le virus revient en force un peu partout au pays», déclare le premier ministre Trudeau avant d’encourager la nation à télécharger l’application Alerte COVID.
«Svp téléchargez-la sur App Store ou Google Play, il s’agit d’un outil puissant qui protège votre vie privée.» – Justin Trudeau
Il a également insisté : «Ce n’est pas le temps de faire des partys. Personne n’est invincible. Et vos proches ne le sont pas non plus.»
Justin Trudeau a ensuite réitéré les promesses du discours du Trône, prononcé par la gouverneure générale Julie Payette plus tôt dans la journée.
«On va vous soutenir quoi qu’il faille pour le faire et nous allons continuer avec un système d assurance emploi renforcé, a-t-il déclaré ce soir. Grâce aux faibles taux d’intérêt, nous pouvons nous le permettre, si nous faisons moins cela voudrait signifierait des déficits plus importants et plus de dommages à long terme.»
Trudeau vivement critiqué
Le chef conservateur Erin O’Toole fut le premier à réagir au discours du premier ministre, de chez lui, puisqu’il est actuellement en isolement à la suite d’un diagnostic positif à la Covid-19, indiquant que la situation que vivait sa famille prouvait que les Canadiens devaient rester « vigilants » dans la lutte contre la Covid-19.
« Quatre ans de M. Trudeau ont laissé le Canada plus divisé, moins prospère et moins respecté sur la scène internationale», a-t-il ajouté avant de déplorer que de nombreuses petites entreprises, particulièrement familiales, avaient encore besoin de soutien financier suite à la pandémie.
Le chef bloquiste Yves-François Blanchet s’est aussi exprimé de chez lui, également touché par le virus.
Il a été clair : si le gouvernement voulait un vote favorable de sa part, il lui restait « une semaine » pour régler la question des transferts en santé, et ce, sans condition, critiquant au passage l’ingérence du gouvernement fédéral dans le champ de compétence des provinces. La santé étant l’une de ses compétences.
Blanchet s’en est ensuite pris aux mesures d’aide financière aux aînés de plus de 75 ans énoncées dans le discours du Trône plus tôt dans la journée,
« Si vous avez entre 65 et 75 ans, M. Trudeau n’a pas un sou pour vous.» – Yves-François Blanchet
Enfin le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a déploré que le PM n’ait « rien fait » pour améliorer ni le système de santé ni le filet de sécurité sociale lorsqu’il était au pouvoir.
«Nous avons besoin d’une taxe sur la richesse, a-t-il poursuivi. Les riches doivent payer leur juste part.»
Singh ne s’est pas positionné quant au vote de confiance envers le gouvernement. Notons que si les trois partis votaient contre le discours du Trône, le Canada se retrouverait plongé en pleine campagne électorale.