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La division chez les Américains n’est «pas bonne pour personne», dit Legault

Des Américains manifestent devant des bureaux de dépouillement de votes à Philadelphie.
Des Américains manifestent devant des bureaux de dépouillement de votes à Philadelphie. Photo: Chris McGrath/Getty Images

Le premier ministre François Legault suit de près ce qui se déroule chez ses voisins américains. Si bien qu’il s’inquiète de voir que, plus de deux jours après le début des élections américaines, rien ne soit décidé. «Ce n’est pas bon pour personne», a-t-il indiqué jeudi.

L’élu de la Coalition avenir Québec, qui ne s’était pas montré favorable à une candidature ou une autre a tout de même constaté que «les Américains sont très divisés».

«Il y a 2-3% d’écart, seulement [dans le vote populaire], a remarqué M. Legault, jeudi. Ça vient s’ajouter à l’anxiété qui a été créée puis qui est toujours créée par la pandémie.»

Au moment de tenir son point de presse, François Legault ne connaissait toujours pas – comme le reste du monde – les résultats à venir du scrutin états-unien. En avance dans le nombre de grands électeurs engrangés, le challenger Joe Biden ne peut toujours pas crier victoire.

La polarisation aux États-Unis avait créé des questionnements sur la paix sociale dans les jours précédant l’élection. Depuis le jour du vote, des partisans des deux camps se sont rassemblés devant les bureaux de dépouillement pour plaider leurs causes.

«Arrêtez le dépouillement!», ont scandé des supporters de Donald Trump à Détroit, au Michigan. L’État a depuis glissé sous les doigts du président sortant, qui détenait pourtant une avance confortable quelques heures plus tôt. Celui-ci appelle à l’arrêt du décompte des votes dans plusieurs États où il perd des plumes.

Pendant ce temps, des milliers de manifestants de New York à Seattle réclamaient à l’inverse que le vote de chaque électeur soit comptabilisé, même les bulletins de vote par correspondance.

«Apaisement»

Interrogé sur ses craintes de débordements au sud, François Legault avoue s’inquiéter. «On doit tous souhaiter aux Américains un apaisement de ces tensions-là, entre les deux groupes de citoyens», souligne-t-il.

«Ça pourrait effectivement avoir des impacts négatifs, incluant chez nous.» – François Legault

Sur le plan économique, par exemple, le premier ministre avait signalé craindre de l’incertitude dans les résultats. C’est ce à quoi il a eu droit.

Or, le maintien de l’économie québécoise dépendra de l’issue du vote, oui, mais surtout des relations diplomatiques à venir, constate aujourd’hui M. Legault, ex-entrepreneur.

«On ne peut pas oublier, qu’autant du côté de M. Biden que de M. Trump, tout ce discours protectionniste américain [existe]. Donc, ça doit nous amener, nous et le gouvernement fédéral, à faire beaucoup d’efforts de rapprochement», analyse-t-il.

Pour l’élu caquiste, les États-Unis sont et resteront le «grand partenaire» du Québec. «Même si on peut faire des beaux discours sur le fait qu’on voudrait être moins dépendants».

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