COVID-19: les examens ministériels sont annulés cette année
Le gouvernement du Québec annule les examens ministériels et change la pondération des bulletins en raison de la pandémie de COVID-19, a annoncé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
Ces nouvelles mesures ont pour but de faire «baisser la pression», a-t-il précisé lors d’un point de presse vendredi.
«On va aussi rendre disponible, d’ici la fin du mois de janvier, un document qui regroupe les incontournables, a déclaré M. Roberge. C’est-à-dire les savoirs essentiels qui doivent être enseignés pour que les jeunes réussissent leur année scolaire, mais aussi commencent l’an prochain avec confiance.»
Par ailleurs, la date de remise du premier des deux bulletins est repoussée au 5 février. De plus, la valeur de ce premier bulletin sera diminuée. Par conséquent, le second bulletin vaudra plus pour «donner la chance» à certains élèves «de se rattraper», a expliqué le ministre Roberge.
Autres nouvelles mesures pour les écoles
Autre nouvelle mesure: le ministère mettra en place des formules de tutorat pour venir en aide aux élèves en difficultés. En effet, un appel sera bientôt lancé aux personnels volontaires, aux retraités de l’enseignement et aux étudiants pour lancer ce programme par le biais de la plateforme de recrutement «Répondez présent».
Des forums de discussion pédagogiques, ainsi qu’une application mobile permettant aux jeunes d’avoir accès à des ressources seront aussi disponibles.
Par ailleurs, des outils technologiques seront prêtés à tous les élèves du primaire et du secondaire du réseau public qui en auront besoin, a assuré Jean-François Roberge.
«C’est un tour de force qu’on peut réussir parce qu’on a été proactifs, a-t-il dit. On a reçu beaucoup de matériel informatique cet automne. Il y a des livraisons qui se font encore au moment où on se parle pour que, dès la semaine prochaine, 100% des besoins soient comblés.»
Ventilation dans les écoles
Le ministre de l’éducation est revenu sur la question de la ventilation et de la qualité de l’air dans les écoles qui inquiète le milieu de l’enseignement.
À la fin de l’année 2020, des tests ont été réalisés dans 330 des 3000 écoles du Québec pour mesurer la qualité de l’air. «1369 classes ont toutes été testées trois fois chacune et les résultats sont assez encourageants et assez rassurants», a indiqué Jean-François Roberge.
Toutefois, environ 3% des locaux testés présentent des problèmes. Pour ces endroits, des mesures ont déjà été prises en décembre et d’autres correctifs seront apportés avant l’arrivée des élèves, a assuré le ministre.
«Si jamais on constate que ce n’est pas possible de bien ventiler ces locaux-là, on va les utiliser pour d’autres choses. Ils ne seront tout simplement plus utilisés comme des locaux de classe», a-t-il précisé.
Tester tous les établissements scolaires
Le conseiller médical stratégique à la direction générale de la santé publique, Dr Richard Massé, était également présent à la conférence de presse. Il a énoncé les recommandations publiées aujourd’hui dans le rapport d’un groupe d’experts concernant la ventilation et la transmission de la COVID-19 en milieu scolaire et en milieu de soins.
L’une d’elle est d’inspecter tous les établissements scolaires québécois pour mesurer la qualité de l’air. Ce qui sera fait, a annoncé M. Roberge. «Toutes les écoles seront testées pour évaluer le taux de Co2 et, donc, la qualité effective de la ventilation dans l’ensemble des établissements scolaires», a-t-il affirmé.
Le groupe d’experts recommande également que des correctifs soient apportés rapidement lorsqu’une anomalie est détectée. «Il ne s’agit pas de mesurer les paramètres une fois. Il faut s’assurer que les choses soient rentrées dans l’ordre», a expliqué Dr Massé.
Rappelons que, dès lundi, les élèves du primaire devront porter le masque pour se déplacer hors de la salle de classe. Ceux de cinquième et sixième année auront l’obligation de le porter en tout temps.
Pour les élèves du niveau secondaire qui rentreront en classe le 18 janvier, des masques de procédures seront livrés dans les écoles, tant pour les élèves que pour le personnel.
Vaccination des professeurs
En outre, Richard Massé a mentionné que la vaccination des professeurs pourrait se faire dès le début du printemps.
«Ça dépend des doses qui vont être reçues, mais selon les calendriers qui nous ont été fournis – s’ils sont respectés -, cela va être probablement plus tard dans la session. On parle de mars ou avril, pas avant cette période-là», a-t-il indiqué.
Cela s’explique par le fait que les résidents des CHSLD, les professionnels du réseau de la santé et les personnes de 60 ans et plus doivent être vaccinés en priorité. «Quand on arrive aux 60 ans, on introduit les autres travailleurs essentiels qui n’auront pas été touchés jusqu’à date. Donc, c’est avant 50% de la population, mais il y a quand même plusieurs autres personnes qui ont des risques très importants.»