Entente de principe entre le FIQ et Québec
Après des mois de négociation, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et le gouvernement du Québec en sont venus à une entente, mardi en fin de soirée. L’accord statue des conditions de travail ainsi que du salaire, mais aussi de la création de postes, et de la gestion des heures supplémentaires.
La proposition d’entente sera soumise aux membres, qui devront l’approuver au cours des prochaines semaines.
«Après avoir amélioré les conditions de travail de ces ressources professionnelles, entre autres en stabilisant les équipes et en diminuant la surcharge des tâches, cette nouvelle entente, qui bonifie leur situation salariale, fait en sorte que nous pouvons maintenant regarder vers l’avant et travailler ensemble à la modernisation de notre réseau, et ce, au bénéfice de la population», a commenté le ministre de la Santé Christian Dubé.
La grande majorité des travailleurs en soins de santé du Québec font partie de la FIQ, qui compte 76 000 membres, dont des infirmières et des inhalothérapeutes.
Le 11 juin, des centaines d’entre eux ont manifesté devant l’Assemblée nationale, jugeant que le gouvernement leur «tournait le dos».
«Les professionnelles en soins veulent exercer leur profession sans y laisser leur peau, elles exigent que le gouvernement s’attaque au cœur des problèmes du réseau de la santé», déclarait alors la présidente de la FIQ, Nancy Bédard.
La FIQ avait même abordé publiquement une potentielle grève. À Montréal, où la pénurie de personnel de la santé frappe toujours les établissements de santé, les représentants syndicaux critiquaient l’attitude du premier ministre François Legault dans ce dossier.
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a salué l’entente de principe sur Twitter. «Maintenant, le gouvernement doit répondre à nos demandes, notamment pour les centres jeunesse. Autrement, nos 60000 membres seront en grève les 21-22 juin.»
L’APTS demande des mesures pour régler les problèmes de surcharge de travail, de rétention et d’attraction du personnel.