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Rentrée scolaire: les mesures sanitaires floues, Roberge dénoncé

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge. Photo: Josie Desmarais/Journal Métro

Alors que la rentrée scolaire s’amorce dans trois jours, les syndicats représentant le personnel scolaire accusent le ministre Jean-François Roberge de manquer de clarté quant aux mesures sanitaires qui seront en vigueur, notamment pour le passeport vaccinal. Des balises claires devraient être établies, estiment-ils.

Par exemple, le passeport vaccinal sera utilisé pour quelles activités? Qu’est-ce qui dictera si le masque devra être porté en classe? Les bulles-classes seront-elles ramenées? Le retour de l’enseignement à distance est-il possible? Toutes ces questions demeurent sans réponse, fustigent les syndicats.

«Ce sont des détails qu’on attend encore, critique le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras. C’est important de savoir tout ça pour que nos écoles puissent bien vivre.»

Plusieurs détails quant à la rentrée scolaire sont encore à ficeler. Les syndicats s’attendant à en connaître davantage au cours des prochaines heures. «On s’attendait clairement à avoir des directives claires, critique le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, Éric Pronovost. Pourquoi on attend encore à la dernière minute? M. Roberge vit dans un spectre de deux semaines.»

Les décisions qui seront prises doivent être justifiées par des chiffres, chose qui n’a pas été faite auparavant, critique-t-on. «Il faudra nous parler d’un bilan, expliquer ce que le saupoudrement de mesures lancées au printemps dernier ont réellement donné», demande M. Gingras.

Plusieurs inquiétudes

En plus des mesures sanitaires, des mesures concrètes sont demandées en cette période de rentrée scolaire pour régler la pénurie des enseignants et de personnel de soutien scolaire, comme les techniciens en éducation spécialisée ou en service de garde.

«Pour la première fois, on n’arrive pas à combler des postes à temps plein, des postes clefs, se désole M. Pronovost. Dans certains endroits, on sera en rupture de service, et ailleurs, il y aura beaucoup d’instabilité. Quand le ministre de l’Éducation prendra-t-il des décisions pour nous éviter cela?»

Un manque de professionnels scolaires, comme les conseillers pédagogiques et les orthopédagogues, est aussi constaté. Il s’agit de ressources importantes pour aider les étudiants à conserver une bonne santé mentale, explique-t-on.

«Il n’y a pas assez d’investissement de la part du gouvernement, critique le président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec, Jacques Landry. Le ministre Roberge a investi 13 M$ en santé mentale, mais de ce montant-là, une grosse partie vient d’organismes externes.»

Vaccination obligatoire du personnel?

La vaccination obligatoire pour les enseignants, une bonne idée? Les syndicats du personnel scolaire n’ont pas offert de position claire quant à l’enjeu.

Avant de se commettre à ce sujet, «le gouvernement a beaucoup de réponses à donner», explique M. Gingras. Impossible de se prononcer sans connaître la proportion d’enseignants déjà vaccinés ni les conséquences qui seraient imposées aux récalcitrants, selon lui.

Une telle mesure pourrait également avoir un impact sur la pénurie d’enseignants, ajoute-t-il. Au cours de la fin de semaine, le Parti libéral du Québec a réclamé que la vaccination soit obligatoire pour les employés du gouvernement, passant du personnel de l’éducation jusqu’à celui de la santé.

Pour le retour des bulles-classes, les syndicats se fieront à la décision de la santé publique, a indiqué la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, Josée Scalabrini.

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