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Google et YouTube visés par une action collective pour «censure»

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Photo: IStock

Le géant du web Google, qui possède le site YouTube, est visé par une demande d’action collective déposée récemment en Cour supérieure du Québec. Éloïse Boies, une youtubeuse québécoise, dénonce la «censure» exercée par le site de vidéodiffusion pour les vidéos dénonçant les mesures sanitaires.

Mme Boies indique dans la poursuite que deux de ses vidéos ont été retirées de la plateforme, l’an dernier. Dans ces vidéos, elle critiquait notamment le manque perçu de débat quant aux mesures sanitaires ainsi que la «propagande» gouvernementale au Québec.

Mme Boies réclame 2000 $ pour tout créateur de contenu résidant au Québec qui aurait vu une de ses vidéos être retirée de YouTube depuis le 15 mars 2020 pour non-respect du règlement de la plateforme «visant à empêcher la propagation d’informations médicales incorrectes contredisant celles des autorités sanitaires locales ou l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant la COVID-19».

En septembre, la plateforme a annoncé qu’elle resserrait sa politique sur la diffusion de contenus complotistes ou antivaccins.

Décrite dans le document de cour déposé au palais de justice de Montréal comme «artiste à son compte», Mme Boies exige également un montant de 1000 $ pour les personnes qui utilisent YouTube, mais qui n’ont pas publié de vidéos ayant été retirées de la plateforme.

Un porte-parole de YouTube a indiqué à Métro qu’étant donné le litige en cours, la compagnie n’est pas en mesure de commenter cette affaire. Elle assure toutefois que «la sécurité de nos créateurs, utilisateurs et partenaires est notre plus haute priorité».

Injonction demandée

En plus de l’argent, Mme Boies demande également à la Cour supérieure de prononcer une injonction ordonnant à YouTube de cesser cette forme de «censure».

«La défenderesse [Google], comme toute société faisant affaire au Québec, se doit de respecter la Charte des droits et libertés de la personne, plus particulièrement le droit à la liberté d’expression», explique-t-on dans le document de cour. La défenderesse, une entreprise étrangère milliardaire, s’arroge le droit et le pouvoir d’empêcher des millions de Québécois de critiquer librement leurs gouvernements et les autorités sanitaires. Elle agit sous prétexte de combattre la désinformation qui entourerait la pandémie. Or, elle n’est pas maîtresse de la vérité.»

Mme Boies reproche également à YouTube de contrevenir, avec ses conditions d’utilisation, à quatre articles différents du Code civil québécois (C.c.Q.) ainsi qu’à quatre articles de la Loi sur la protection du consommateur régissant la légitimité des contrats de consommation ou d’adhésion au Québec.

Vidéos retirées de YouTube

En janvier 2021, Mme Boies publiait une vidéo intitulée «La Censure», dans lequel elle avançait qu’il y avait de la censure en cette période de pandémie. Elle dénonçait par ailleurs que «la censure gouvernementale est plus dangereuse que les fausses nouvelles».

Elle soutenait également qu’Amazon ferait aussi de la censure en cessant de vendre certains livres qui critiquent ou dérangent. Elle suggérait qu’il y a au Québec du salissage systématique et de la stigmatisation des opposants pour ceux qui critiquent les mesures sanitaires, qui se font notamment traiter par exemple de «complotistes» ou d’«antivaccins». Selon elle, ces comportements ne viseraient qu’à discréditer plutôt qu’à débattre la question de fond.

Dans la vidéo, elle prétendait également que les grandes plateformes comme Facebook et YouTube étaient en train de décider de ce qu’il est permis de dire ou non et que «ce que le gouvernement fait, c’est de la propagande».

Fin août dernier, Mme Boies publiait une vidéo intitulée «Pourquoi refuser le v@©©1n?». Elle y dénonçait «qu’on ne fait pas une réelle analyse des risques et des bénéfices du vaccin et [qu’]il n’y a pas de transparence à cet égard».

Elle avançait par ailleurs que «la propagande pro-vaccin est malhonnête» ou encore que «le vaccin contre la COVID-19 […] est très risqué».

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