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Vaccination: le gouvernement et l’INSPQ ne s’entendent pas sur l’utilité de la troisième dose

Photo: iStock.

Le gouvernement et l‘Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) s’opposent sur l’utilité de recevoir une 3ème dose pour les individus ayant déjà contracté la COVID-19. L’INSPQ préconise plutôt d’attendre l’arrivée de nouveaux vaccins offrant une gamme de protection étendue.

«Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) conclut que de vacciner rapidement une personne ayant eu une infection à SARS-CoV-2 diagnostiquée par TAAN que l’on croit (confirmée ou présumée) causée par le variant Omicron et qui aurait déjà reçu 2 doses de vaccin paraît peu utile», affirme l’INSPQ dans un avis.

Or le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) voit la situation autrement.

À la suite de cette publication de l’INSPQ, le MSSS précise que la recommandation de la Santé publique d’aller chercher une dose de rappel pour les personnes ayant eu la maladie, est maintenue. La santé publique ajoute toutefois qu’il faut en respecter l’intervalle minimal de huit semaines pour les personnes qui ont reçu un test PCR positif, tout comme pour celles qui ont obtenu un résultat positif à un test rapide à la maison avec des symptômes importants.

«Les décisions prises par la Santé publique s’appuient sur un ensemble de facteurs, notamment l’avis d’experts, la situation épidémiologique et la capacité hospitalière du Québec, explique Luc Boileau, directeur national de la santé publique par intérim. Je réitère également l’importance d’aller chercher sa dose de rappel. Pour les personnes ayant eu la maladie, et en particulier ceux qui ont eu une confirmation par un test PCR, l’administration de la dose de rappel demeure sécuritaire»

Pour M. Boileau, il est préférable d’obtenir cette protection supplémentaire surtout dans le contexte actuel où circule le variant Omicron, très contagieux.

Rappelons aussi que le vaccin permet d’éviter les complications de la maladie, de limiter les hospitalisations et, ultimement, les décès.

Moratoire et équité vaccinale?

Rappelons que le mois dernier, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelait à un moratoire pour l’administration de la 3ème dose de vaccin contre la COVID-19 pour les adultes en bonne santé, afin de lutter contrer les inégalités persistantes et profondes autour de l’accès à la vaccination et aux traitements pour lutter contre la COVID-19.

En effet, de nombreux pays sont encore loin d’atteindre l’objectif de couverture vaccinale alors que d’autres pays ont vacciné bien au-delà de ce seuil. Selon l’OMS, au moins 126 pays dans le monde ont déjà émis des recommandations sur l’administration d’une dose de rappel ou supplémentaire et plus de 120 pays ont commencé la mise en œuvre d’un programme. La majorité de ces pays sont classés comme pays à revenu élevé ou à revenu intermédiaire supérieur. 

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