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Une remontée des hospitalisations n’est pas exclue, selon l’INSPQ

Photo: Istock/gorodenkoff

Même si le pic des hospitalisations semble avoir été atteint début janvier, une remontée en février n’est pas un scénario totalement exclu, selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

L’INSPQ a fait cette mise en garde dans son dernier rapport, publié mercredi.

«Avec l’augmentation des contacts liés au retour en classe et aux assouplissements des mesures sanitaires annoncées le 25 janvier, une remontée des cas, des hospitalisations et des décès en février ne peut être exclue», lance Éric Litvak, vice-président aux affaires scientifiques à l’INSPQ.

Les plus récentes projections prévoient tout de même une baisse progressive des hospitalisations dans les prochains jours et les prochaines semaines, mais l’INSPQ appelle à la vigilance.

Le directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau, a lui aussi fait un appel à la vigilance dans son point de presse mercredi après-midi. Selon le Dr Boileau, la levée progressive des mesures sanitaires risque d’entraîner plus de contagion et plus d’hospitalisations. Selon lui, les prochaines semaines seront charnières en ce qui concerne l’évolution de la pandémie.

Deux scénarios possibles, selon l’INSPQ

Le scénario optimiste se base sur l’idée que le nombre de contacts sociaux augmentera légèrement après les assouplissements des mesures sanitaires. Dans cette situation, l’INSPQ prévoit que les hospitalisations et les décès pourraient se stabiliser ou augmenter légèrement.

Le scénario pessimiste, quant à lui, suppose que le nombre de contacts sociaux augmentera considérablement à la suite des assouplissements. Dans ce cas, les hospitalisations et les décès pourraient augmenter substantiellement en février.

«Dans un contexte d’assouplissement graduel des mesures, il est primordial de trouver des moyens pour surveiller l’évolution de la transmission afin d’identifier rapidement, s’il y a lieu, une recrudescence des cas», explique Marc Brisson, directeur d’un groupe de recherche sur les maladies infectieuses de l’Université Laval. 

Les projections de l’INESS plus optimistes

L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), de son côté, suggère une diminution du nombre de nouvelles hospitalisations dans les deux prochaines semaines, pour atteindre environ 100 par jour.

L’INESS rappelle que plusieurs personnes sont hospitalisées pour une raison autre que la COVID-19, mais qu’elles sont ensuite déclarées positives durant leur séjour. Cette proportion pourrait être d’environ 40% des lits occupés.

L’INESS souligne également que ses projections sont basées sur des données recueillies jusqu’au 28 janvier. Les effets des assouplissements ne sont donc pas encore pleinement observables.


Les plus récentes projections ont été produites par l’INSPQ et le Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval, chapeauté par Marc Brisson.

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