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Appel à un gel des tarifs d’Hydro-Québec

Le siège d'Hydro-Québec à Montréal.
Le siège d'Hydro-Québec à Montréal. Photo: Josie Desmarais/iStock

Plusieurs organisations ont uni leurs voix lundi matin afin d’appeler à un gel des tarifs d’Hydro-Québec alors que la société d’État prévoit une augmentation de 2,6% le 1er avril prochain. Cette augmentation est alignée sur l’inflation, comme le prévoit une loi adoptée en 2019.

Or, c’est cette loi qui inquiète. En janvier 2022, l’inflation a grimpé à 5,1%. Les experts craignent donc une hausse des tarifs d’environ 5% en 2023. Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), Option consommateurs et l’Association québécoise des consommateurs industriels d’électricité (AQCIE), cela pourrait représenter plus de 600 M$ pour Hydro-Québec puisque la société a encaissé des profits record de 3,5 milliards de dollars en 2021.

Les trois organisations demandent donc à ce que Québec fasse appel à la Régie de l’énergie «pour s’assurer que [les] consommateurs ne payent pas plus que le nécessaire». Elles estiment qu’une hausse aussi importante des tarifs d’électricité «risque de placer bien des ménages québécois dans une situation financière difficile» puisque «les dépenses de première nécessité comme l’alimentation, l’essence et le logement» connaissent elles aussi des hausses importantes dans le contexte actuel.

En retirant à la Régie de l’énergie le pouvoir de fixer annuellement les tarifs d’Hydro-Québec pour plutôt les soumettre aux aléas de l’économie, le gouvernement expose les consommateurs québécois à subir des chocs tarifaires tout en permettant à la société d’État de faire des profits déraisonnables.

Christian Corbeil, directeur général d’Option consommateurs

Des craintes pour les entreprises

Toujours selon les trois organisations, dans un scénario où Hydro-Québec hausserait ses tarifs d’environ 5% en 2023, cela pourrait représenter des dépenses supplémentaires de 518 $ pour l’ensemble du secteur commercial.

Le vice-président pour le Québec de la FCEI, François Vincent, estime que cela contribuerait à «étouffer» les petites entreprises qui doivent se relever des années pandémiques alors qu’elles ont contracté un endettement moyen de 100 000 $ et qu’elles estiment que leur plus grand défi de 2022 sera l’augmentation des coûts due à l’inflation.

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