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Patrick Roy et les Remparts pleurent leur plus grande idole

Photo: Vincent Desbiens/Métro Québec

Les Remparts de Québec sont en deuil de la plus grande vedette de leur histoire à la suite du décès de Guy Lafleur, dans la nuit de jeudi à vendredi. «On a beau s’attendre au pire, il me semble qu’on n’est jamais prêt à ça», déplore le directeur général et entraîneur-chef, Patrick Roy. Le président de l’équipe, Jacques Tanguay, s’est dit attristé par la perte de l’ancien numéro 4, «une légende et un ambassadeur exceptionnel qui a marqué l’histoire du hockey à Québec, au Canada et partout à travers le monde».

Dès son arrivée à Québec, Guy Lafleur a commencé à faire tourner les têtes. À son premier match dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), le Démon blond a marqué quatre buts et récolté une passe dans une victoire de 10-5 des Remparts. Il en inscrira 233 en à peine 118 rencontres lors de son passage dans le hockey junior. Le natif de Thurso est également l’un des grands artisans de la toute première Coupe Memorial remportée par une équipe de la province, en 1970-1971.

«Guy Lafleur est le plus grand joueur à avoir porté l’uniforme de l’équipe. Il a marqué l’histoire de l’organisation et dès ses débuts à Québec, en 1969, il est devenu l’idole d’un peuple», poursuit M. Tanguay, par voie de communiqué.

Plus qu’un joueur, une idole

Pour sa part, Patrick Roy se souviendra toujours de celui que ses coéquipiers surnommaient «Flower» comme d’un joueur hors normes.

«Quand je suis arrivé à mon premier camp d’entraînement avec les Canadiens de Montréal, j’étais assis à quatre bancs de mon idole de jeunesse, c’était très impressionnant et intimidant. C’était quelqu’un de très accessible et un gars qui aimait faire des jokes avec les gars. Je me considère chanceux d’avoir vécu ces moments. Sur le coup, on ne réalise pas la chance qu’on a et aujourd’hui, ça me permet de faire une réflexion sur ce que j’ai pu vivre», raconte-t-il.

Patrick Roy a réagi au décès de son idole et ancien coéquipier, vendredi.

Après 14 saisons dans l’uniforme bleu-blanc-rouge, Guy Lafleur a quitté l’organisation et le monde du hockey en 1985. Trois ans plus tard, pour la saison 1988-1989, le prolifique attaquant est revenu au jeu sous les couleurs des Rangers de New York. Patrick Roy était le gardien partant des Canadiens le 4 février 1989, lors du retour de celui qui a fait exploser de joie le Forum de Montréal avec ses montées à l’emporte-pièce à partir de l’aile droite.

«C’était une soirée magique pour tous ceux qui étaient présents, se souvient le gardien de but. Il avait fait deux buts contre moi ce soir-là. Ça ne m’était pas arrivé souvent d’entendre une ovation après m’être fait marquer! Pour moi, ça demeure un bon souvenir, tu ne veux jamais accorder de but, mais tant qu’à te faire marquer, aussi bien que ce soit par lui!»

Accessible et authentique

Le pilote des Remparts dit qu’il garde de son ancien coéquipier l’image d’un homme authentique. «Il y avait beaucoup de respect entre nous deux et ça me touchait de sentir qu’il était derrière moi et qu’il me soutenait. D’un autre côté, il n’a jamais eu peur de donner son opinion. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas ce qu’il avait à dire, ça n’avait pas d’importance, il était vrai. […] C’est important de l’être dans la vie.»

Selon Roy, le Démon blond se démarquait par son accessibilité et son côté terre à terre, malgré la gloire. L’entraîneur affirme «qu’il était toujours prêt à venir en aide à l’organisation des Remparts, peu importe ce qu’on lui demandait». «C’était le meilleur joueur de l’histoire de notre organisation, mais en plus, il était un ambassadeur de premier ordre, disponible, accessible et généreux de son temps. J’avais beaucoup d’admiration pour ça», conclut-il.

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