Rio Tinto et Nano One, vers la production de batteries au Québec
Rio Tinto a annoncé la conclusion d’une entente de 12,5 M$ avec Nano One, ajoutant une maille de plus à la création d’une «chaîne de valeur» pour la production de batteries au lithium-ion au Québec.
À la suite de cette entente stratégique entre les deux compagnies, le groupe minier multinational Rio Tinto prend une participation stratégique dans la société Nano One. Ce partenariat stratégique prévoit la fourniture de produits à base de fer et de lithium. La fabrication de matériaux actifs pour cathode, élément crucial des batteries au lithium-ion utilisées dans les voitures électriques, se verra accélérée et soutenue par cette entente.
Cette entente suit de près la récente acquisition de l’usine LFP de Johnson Matthey par Nano One, située dans la ville de Candiac, sur la Rive-Sud de Montréal. Cette usine fabrique lesdits matériaux de cathodes.
Cet accord de collaboration stratégique prévoit également l’étude des produits métalliques pour batteries de Rio Tinto. On parle entre autres ici des poudres de fer de l’usine québécoise Rio Tinto Fer et Titane de Sorel-Tracy. Celles-ci pourraient servir de matière première pour la production des matériaux de cathodes de la société Nano One.
Un secteur crucial
Le ministre de l’Économie et de l’Innovation de la province, Pierre Fitzgibbon, travaille depuis plusieurs années pour que le lithium soit au centre de la stratégie économique du Québec. Celui-ci a d’ailleurs annoncé, début avril, qu’une usine de recyclage de batterie au lithium sera ouverte dès l’an prochain.
Les batteries au lithium-ion sont aussi centrales dans la stratégie d’électrification du gouvernement du Québec. Avec les ressources disponibles sur son territoire, la province souhaite devenir un principal fournisseur de ce type de batterie en Amérique-du-Nord. Rappelons que le gouvernement de la CAQ compte énormément sur l’électrification des transports dans sa stratégie de transition énergétique.
Cet accord s’inscrit également dans l’initiative «des mines à la mobilité» du gouvernement du Canada. Le but: d’encourager l’implantation au pays d’un écosystème de batteries, pouvant fournir le marché nord-américain dans son ensemble. Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a salué ce partenariat.
Grâce à des partenariats comme celui annoncé aujourd’hui entre Nano One, Rio Tinto et notre gouvernement, nous continuons de constater le succès croissant du marché canadien des batteries pour véhicules électriques.
François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie
Aux dires des deux compagnies, cette collaboration viendra favoriser l’implantation au Canada de la chaîne de valeur des batteries au lithium-ion.
«Cette production a l’avantage de comporter moins d’étapes, de coûter moins cher, d’être moins complexe et de laisser une empreinte environnementale beaucoup plus faible», assurent les deux compagnies.