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Variole simienne: La santé publique appelle les groupes ciblés à se faire vacciner

La directrice régionale de la santé publique Dre Mylène Drouin accompagnée du directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache et du directeur général de RÉZO, Alexandre Dumont Blais.
La directrice régionale de la santé publique Dre Mylène Drouin accompagnée du directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache et du directeur général de RÉZO, Alexandre Dumont Blais. Photo: Quentin Dufranne / Métro

Bien que l’évolution de la variole simienne aurait atteint un plateau depuis quelques semaines, la directrice régionale de la santé publique, Dre Mylène Drouin, invite les personnes à risque à se faire vacciner. En date du 27 juillet, 299 cas confirmés de varioles ont été recensés dans la région de Montréal et 13 250 personnes ont été vaccinées. Pour le moment, six personnes ont été hospitalisées pour des complications.

L’Organisation mondiale de la santé a déclenché samedi dernier son plus haut niveau d’alerte en reconnaissant l’épidémie comme une «urgence de santé publique de portée internationale». Les infections continuent de toucher majoritairement des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Pour la Dre Drouin, la cible est de vacciner plus de 25 000 personnes dans les groupes ciblés pour maintenir le plateau, ou éviter une «flambée des cas».

Les symptômes les plus rapportés sont les ganglions enflés, de la fièvre, des sueurs nocturnes – le tout semblable à des symptômes grippaux. Ils peuvent s’accompagner d’ulcérations au niveau génital et sur le visage. Les symptômes peuvent durer de 2 à 4 semaines.

«Si on regarde la courbe épidémique montréalaise, on voit un plateau qui s’est installé depuis plusieurs semaines, ce qui est plutôt encourageant», a déclaré la Dre Drouin.

Elle souhaite cependant rester «humble» face à ce plateau en voyant la flambée des cas dans d’autres régions du monde. Bien que le vaccin est à disposition pour les personnes âgées de plus 18 ans, la Dre Drouin a expliqué que les mineurs se considérant à haut risque, comme lors d’une exposition au virus, pourraient recevoir une dose de vaccin.

Pour le moment, aucune dose de rappel n’est disponible sauf pour les personnes immunodéprimées.

«Pas le temps pour la stigmatisation»

La Dre Drouin a réagi aux propos de l’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Theresa Tam, jeudi. Cette dernière avait recommandé cette semaine aux personnes à risque «d’adopter des pratiques sexuelles sans risque» et de «diminuer le nombre de partenaires sexuels».

Pour la Dre Drouin, la meilleure recommandation reste de se fier à la responsabilité personnelle des individus concernés. C’est ce qu’a souligné le directeur général de RÉZO, Alexandre Dumont Blais.

«Il faudrait aussi faire attention que les institutions ne disent pas quoi faire aux personnes LGBTQ+. Il faut se souvenir du passé aussi, dit-il. Il faut aller dans la responsabilité personnelle et la réduction des méfaits», a expliqué Alexandre Dumont Blais.

On n’a pas le temps pour la stigmatisation en ce moment […]. Tout le monde peut avoir ce virus.

Alexandre Dumont Blais, directeur général de RÉZO

Fierté Montréal se veut rassurant

À quelques jours du début des festivités du Festival de Fierté Montréal, son directeur général Simon Gamache s’est voulu rassurant. Il a assuré que l’organisation continuera de transmettre les messages pour la vaccination pendant le festival.

«La proactivité de la direction régionale, en étroite collaboration avec des acteurs communautaires, a permis d’envisager une fierté qui se déroulera bien, même si la vigilance reste de mise», a expliqué le directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache, aussi présent au point de presse.

Le directeur général de RÉZO, Alexandre Dumont Blais, a quant à lui expliqué qu’un kiosque d’intervention sera présent pendant le festival. Son organisation aurait aussi reçu des témoignages de personnes infectées se plaignant de symptômes douloureux et d’isolement prolongé.

«Même si on peut guérir de la variole, certaines personnes peuvent vivre des moments très difficiles en plein été, après deux ans de pandémie et de confinement, dit-il. Notre message, c’est de ne pas avoir peur d’en parler avec ses partenaires et d’aller se faire dépister en cas de doutes».

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