François Legault plaide pour la pérennité de la francophonie
Lors du 18e Sommet de la Francophonie à Djerba, François Legault semble avoir eu comme principal objectif la défense et la préservation de la langue française au Québec et dans le monde. Il souhaite aussi augmenter de manière drastique les liens économiques avec la francophonie.
M. Legault veut des actions et cela «en particulier à Montréal où le pourcentage de Québécois dont la langue parlée à la maison est le français est passé de 54 % à 48 % en 20 ans», affirme-t-on dans un communiqué du cabinet du premier ministre.
Lors de ses deux prises de parole devant les chefs d’État et de gouvernement du Sommet, Legault a notamment insisté sur l’importance de l’investissement dans les contenus numériques francophones, surtout culturels, afin d’en améliorer la compétitivité avec les produits anglophones.
Le Québec doit continuer d’être un leader de la francophonie économique et doit continuer de tout mettre en œuvre pour protéger la langue française qui est en déclin, surtout sur l’île de Montréal.
François Legault, premier ministre du Québec
Selon lui, les pays francophones devraient faire «plus d’affaires économiques» ensemble. Il a d’ailleurs rencontré ce dimanche le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) lors de laquelle il a déclaré vouloir doubler les échanges commerciaux avec la France. Après un court échange informel avec le président de la République française Emmanuel Macron, Legault confirme avoir parlé avec lui de la «situation du français» et du développement de contenus culturels entre jeunes francophones.
Le premier ministre québécois a aussi annoncé lors de son passage à Djerba la création du Programme Québec-Francophonie en formation technique. Ce programme vise à former de la main-d’œuvre dans les pays de la Francophonie. Il devrait être doté d’une enveloppe de 10 millions de dollars sur 3 ans.
«La création du Programme Québec-Francophonie en formation technique viendra soutenir notre opération de recrutement de main-d’œuvre francophone», a souligné dans un communiqué Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur québécois.
Durant le Sommet, François Legault a notamment pu discuter avec Justin Trudeau une première fois depuis sa réélection, et avec les chefs d’État de la Belgique, du Sénégal et de la Suisse.