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Le chef du PQ souhaite un retour de Sandro Grande dans le milieu du soccer

PSPP et Sandro Grande à la permanence du PQ à Montréal Photo: Ph: facebook de PSPP

Après une lettre d’excuses bien sentie à Pauline Marois, c’est avec le chef actuel du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) que Sandro Grande s’est expliqué en personne au sujet de ses propos blessants à l’endroit de l’ancienne première ministre. Les deux hommes ont eu un tête-à-tête à la permanence du PQ à Montréal, dimanche, et ont convenu de beaucoup de choses, selon M. Plamondon.

Après avoir discuté avec M. Grande pendant plus d’une heure, PSPP dit croire en sa sincérité et souhaite même qu’il continue à faire ce qu’il connaît le mieux.

Dans la mesure où monsieur Grande adhère à ces principes et qu’il est sincère dans sa démarche, ce que j’ai ressenti de sa part, nous lui souhaitons de réintégrer la société dans un rôle dans lequel apparemment, il excelle, celui d’enseigner le soccer aux jeunes.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du PQ et député de Camille-Laurin

«Notre objectif au Parti québécois n’est pas de “canceller” un individu, ni de punir ou obtenir vengeance, mais bien de s’assurer que nous vivons dans une société respectueuse et démocratique, où chaque personne se sent en sécurité, indépendamment des idées qu’elle défend», ajoute le chef du PQ.

Il dit avoir expliqué à M. Grande comment les menaces, le mépris et même les pendaisons ont servi d’outil pour réprimer l’idée légitime que les Québécois deviennent un jour un peuple normal qui décide par lui-même. PSSS indique avoir également évoqué ses «propres craintes quant à l’enjeu de la sécurité des politiciens en 2023».

Sandro Grande avait tenu des propos inacceptables après l’attentat du Métropolis, lors des heures suivant le meurtre de Denis Blanchette, en 2012. «La seule erreur que le tireur a commise la nuit dernière, c’est de rater sa cible! Marois! La prochaine fois mon gars! J’espère!», avait-il écrit dans un gazouillis, retiré au cours des heures suivantes. M. Grande s’est excusé publiquement et directement auprès de Pauline Marois, par lettre.

J’ai trouvé en Sandro Grande un homme sincère dans ses excuses et j’ai pu discuter de la situation avec sa famille, qui a évidemment vécu une situation très difficile au courant des dernières semaines. 

Pauline Marois, ancienne première ministre du Québec

Au moment de rencontrer PSPP, Sandro Grande avait la lettre d’excuses à l’ancienne première ministre dans sa sacoche et avait demandé à Mme Marois l’autorisation de la montrer à son interlocuteur. Et c’est M. Plamondon lui-même qui révèle une partie de son contenu.

PSPP et Grande contre la haine

«Je suis convaincue que vous souhaitez transmettre à vos enfants de bonnes valeurs, mais toutes les personnes publiques – cela vous inclut bien sûr – se doivent de contribuer à un débat respectueux et de transmettre l’importance de ce respect aux jeunes générations», indique Pauline Marois dans sa réponse. Elle dit même sympathiser avec l’ancien du CF Montréal par rapport aux menaces et insultes qu’il reçoit depuis cette histoire.

«On me dit que vous et des membres de votre famille recevez des messages blessants dans la foulée des derniers évènements, dit-elle, cela va totalement à l’encontre de mes valeurs. Si vous croyez que la publication de votre lettre et de ma réponse peut aider à tourner la page, je vous encourage à le faire.»

MM. Plamondon et Grande ont convenu qu’«une fois la poussière retombée, [ils] feron[t] des activités conjointes sur les thèmes de la prévention de la haine et la promotion du dialogue démocratique respectueux et humain».

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