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L’entreprise de sécurité privée Neptune bannie pour cinq ans

Neptune aurait obtenu près de 200 M$ de contrats de sécurité privée au Québec.
Neptune aurait obtenu près de 200 M$ de contrats de sécurité privée au Québec. Photo: iStock, SDI Productions

Neptune Security Services ne pourra plus conclure de contrats ou sous-contrats publics pour les cinq prochaines années. À la suite d’un examen d’intégrité portant entre autres sur la «double identité» de son président-directeur général, l’Autorité des marchés publics (AMP) a inscrit Neptune au Registre des entreprises non admissibles aux contrats publics (RENA).

Le Bureau de la sécurité privée (BSP) avait annoncé le lancement, vendredi, d’une enquête, à la suite des révélations de Radio-Canada. Le média révélait que son PDG utilisait deux identités différentes. Robert Butler, qui utiliserait l’alias Badreddine Ahmadoun, niait le fait de diriger l’entreprise après avoir affirmé en être le PDG sous serment devant la Cour supérieure du Québec, en 2019 et 2020.

L’entreprise de sécurité privée est bien implantée au Québec, où elle aurait obtenu 200 M$ en contrats. Elle exécute actuellement une centaine de contrats publics.

«La vérification de l’AMP, réalisée ces derniers mois, révèle que la structure déclarée à l’AMP par Neptune lui permet, ainsi qu’à d’autres entreprises, d’échapper à l’application de la Loi sur les contrats des organismes publics (LCOP). Plus particulièrement, l’AMP se fonde, d’une part, sur le fait que l’entreprise omet de déclarer ses réels dirigeants, alors que l’intégrité des entreprises sous sa surveillance est notamment liée à l’intégrité de chacun d’eux», indique l’AMP dans un communiqué.

L’adresse du siège social de Neptune serait aussi erronée. Elle mène à un bureau du transporteur UPS en Ontario. L’AMP conclut «que la structure opérationnelle de Neptune, qui a recours à plusieurs sociétés à désignation numérique ne détenant pas d’autorisation de contracter, permet à celles-ci d’échapper à l’application de la loi».

Neptune devra en outre cesser l’exécution de tout contrat public dans un délai de 60 jours.

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