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Le chef des Premières Nations sera élu en décembre

HALIFAX – L’Assemblée des Premières Nations élira un nouveau chef en décembre, à l’occasion d’une assemblée extraordinaire des chefs à Winnipeg. Le regroupement a voté à cet effet, mardi, appuyant également une motion établissant à trois ans et demi le mandat du nouveau chef.

L’Assemblée des Premières Nations tient actuellement son assemblée annuelle de trois jours à Halifax.

Des dizaines de chefs se sont prononcés et ont appuyé massivement la tenue de l’élection en décembre. La majorité des chefs ont jugé nécessaire de choisir un nouveau chef national avant la tenue des élections fédérales, prévues en octobre 2015.

«Nous avons vraiment besoin d’un nouveau chef national pour traiter avec le gouvernement du Canada, pour traiter avec Stephen Harper et pour nous préparer aux prochaines élections fédérales», a déclaré le chef de la Première Nation Grassy Narrows, Roger Fobister.

«Nous avons besoin de quelqu’un pour parler à l’opposition, Justin Trudeau, pour voir s’il a vraiment un gouvernement en préparation.»

Le chef de la Première Nation de Gull Bay, en Ontario, Wilfred King, a tenu des propos semblables.

«Il y a trop de sujets importants qui sont en jeu, a-t-il dit. L’organisation a besoin d’un capitaine pour nous aider et nous guider.»

L’Assemblée des Premières Nations s’est retrouvée sans chef à la suite du départ inattendu de Shawn Atleo en mai, après cinq ans en fonction.

M. Atleo a démissionné alors que son appui aux changements proposés à la loi fédérale relativement à l’éducation des Autochtones lui a valu des critiques. Le gouvernement fédéral a depuis mis le projet de loi en veilleuse.

Le chef de la Première Nation du lac Babine, en Colombie-Britannique, Wilf Adam, a parlé de l’importance d’avoir une voix nationale forte après la décision historique de la Cour suprême de reconnaître un titre ancestral pour la première fois au Canada, le mois dernier.

«Il est important d’avoir un leader national, surtout en ce moment, surtout lorsque nous avons remporté une importante victoire», a-t-il souligné.

La Cour suprême, dans un arrêt unanime, a reconnu le titre ancestral de la Première Nation Tsilhqot’in en Colombie-Britannique sur un territoire de 1700 km carrés, clarifiant du même coup la façon de prouver un tel titre. Le jugement a par ailleurs formellement reconnu la légitimité des revendications territoriales autochtones sur des territoires plus larges que ceux des réserves.

Ghislain Picard, chef régional pour le Québec et le Labrador, a confirmé qu’il songeait à se porter candidat, précisant toutefois que sa décision n’était pas encore prise.

«Pour moi, ce que je voulais était une élection dans un avenir rapproché, a-t-il expliqué après le vote. Plusieurs chefs expriment le besoin de réviser la structure de l’Assemblée des Premières Nations, sa façon de fonctionner et les changements nécessaires pour refléter davantage la réalité des Premières Nations.»

Le développement des ressources naturelles, les pêcheries et le grand nombre de femmes autochtones disparues ou assassinées font partie des sujets qui seront à l’ordre du jour au cours de la rencontre, qui se conclura jeudi.

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