130 M$ à l'éducation à l'étranger et aux réfugiés
WASHINGTON – Le gouvernement canadien a promis 130 millions $ pour des projets à l’étranger liés à l’éducation des enfants, notamment pour aider les jeunes réfugiés de la crise syrienne.
Cette enveloppe a été annoncée jeudi durant les rencontres financières annuelles du printemps à Washington.
Le ministre du Développement international, Christian Paradis, a affirmé que le plus gros de cet argent servirait à prolonger de quatre ans la participation du Canada au Partenariat mondial pour l’éducation, qui regroupe différents gouvernements et organismes.
En entrevue à la Banque mondiale jeudi, M. Paradis a affirmé qu’Ottawa voulait envoyer le signal que le gouvernement ne pouvait pas oublier «ces enfants en situation de crise».
Des 130 millions $ annoncés, 10 millions $ iront à l’UNICEF pour l’éducation dans les régions en crise, notamment en Syrie, au Soudan et en République centrafricaine.
M. Paradis a fait l’annonce de la contribution canadienne en présence du délégué spécial des Nations unies pour l’éducation, l’ancien premier ministre britannique Gordon Brown.
Le gouvernement de coalition du Royaume-Uni s’est engagé à consacrer 0,7 pour cent de son produit intérieur brut (PIB) au développement international. La part du Canada, elle, décroît, selon une enquête internationale publiée le mois dernier.
D’après l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), la part du PIB canadien consacrée à l’aide internationale était de 0,27 pour cent en 2013 et de 0,24 pour cent en 2014. Le Canada se classait ainsi dans la moitié inférieure de l’OCDE en matière de contribution, bien qu’il soit en meilleure situation financière que d’autres pays beaucoup plus généreux, comme le Royaume-Uni.
Se défendant de cette situation, M. Paradis a dit qu’il était intéressé par les résultats et qu’il était confortable avec la contribution du Canada.