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Une pétition demande une loi cadre sur l’accessibilité universelle

Photo: Portraits de Montréal

Alors que s’ouvre la Semaine québécoise des personnes handicapées, des citoyens réclament l’adoption d’une loi plus contraignante sur l’accessibilité universelle.

Une pétition sera lancée mercredi par l’équipe du projet À la porte, soutenue par plusieurs organismes, dont le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ).

Selon la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées, les municipalités, les organismes publics et les ministères québécois doivent adopter chaque année un plan d’action favorisant l’intégration des personnes handicapées dans leur secteur d’activité. Il n’y a toutefois pas d’obligation de résultats.

«On aimerait que ces institutions soient obligées de déterminer des échéanciers et de s’y conformer, sous peine de sanctions comme des amendes. L’argent amassé pourrait être envoyé dans un fonds pour l’accessibilité», a affirmé Kéven Breton, un des initiateurs de la pétition.

La pétition demande aussi que les entreprises et organismes privés soient tenus de soumettre des plans d’accessibilité. Le développement de cette loi-cadre sur l’accessibilité universelle devrait être confié à un organisme indépendant composé d’une majorité de personnes handicapées.

Ces revendications s’inspirent des législations en place en Ontario et aux États-Unis pour protéger les personnes handicapées.

De nombreux regroupements de personnes handicapées se plaignent du peu de progrès effectués en matière d’accessibilité universelle au Québec dans les dernières années. La plateforme À la porte, qui sera lancée mercredi en même temps que la pétition, vise d’ailleurs à souligner par des photos et des témoignages que seulement huit stations de métro sur 68 sont accessibles à tous dans le réseau de la Société de transport de Montréal.

«Comment vous sentiriez-vous si vous étiez limité à n’aller qu’à 50% des endroits, que ce soit des  garderies, des écoles, des commerces?, a commenté Linda Gauthier, présidente du RAPLIQ. Il y a un manque de volonté politique pour améliorer les choses, si bien qu’on envisage la désobéissance civile.»

La directrice de cabinet de Lucie Charlebois, la ministre déléguée à la Réadaptation, a indiqué que le gouvernement était ouvert à étudier différentes options permettant de renforcer l’accessibilité. La ministre fera lundi une annonce relative à ce sujet.

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